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Saint-Côme d'Olt

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Saint-Côme-d'Olt

Saint-Côme-d'Olt

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Saint-Côme-d'Olt

Le village de Saint-Côme-d'Olt

[lo borg de Sant-Cosme]


Classé parmi les « Plus Beaux Villages de France », Saint-Côme-d’Olt a connu une prospérité qui se lit sur ses vieilles façades.
Plusieurs raisons à cela : la fertilité, la douceur du climat de la vallée du Lot, ainsi que la rencontre de deux voies antiques, la draille préhistorique et la voie romaine*, et son rôle de trait d’union entre le causse et les hauts plateaux de l’Aubrac. Les riches propriétaires et marchands de l’Aubrac, ainsi que les seigneurs locaux et le clergé, y ont établi des résidences d’hiver qui constituent, aujourd’hui, un patrimoine remarquable.

Voir le guide de visite
de Saint-Côme-d'Olt

Parmi les belles bâtisses des XVe et XVIe siècles, certaines sont l'oeuvre d'Antoine Salvanh, l'architecte du clocher de la cathédrale de Rodez.
Le village se développe dès le Xe siècle au nord, autour de l'église Saint-Pierre de la Bouysse (des buis). Un hospice y est créé, placé sous la protection de saint Côme, patron des médecins.
Après la construction du château** (XIIe siècle) le bourg s'étend vers le sud, en direction des berges du Lot. Les barons de Calmont, maîtres des lieux, ont largement contribué à l'expansion de Saint-Côme-d'Olt, en accordant de nombreux privilèges à la cité (charte du XIIe siècle).
Le tour de ville, quasiment circulaire, reprend le tracé des anciens fossés. Ils seront comblés à partir du XVIIe siècle et remplacés par un large boulevard. Les trois anciennes portes commandent encore, comme au Moyen Âge, l'accès au vieux centre.

* Hameaux gallo-romains de Lévinhac et de Sonilhac.
** L'actuelle Mairie, fortement remanié à la Renaissance.

À voir impérativement

Un circuit de visite vous permet de découvrir les plus beaux bâtiments historiques de Saint-Côme-d’Olt.
Parmi eux, le patrimoine religieux (Saint-Pierre de la Bouysse), le célèbre clocher flammé, les portes de l’église, classées Monument historique et ses rues aux vieux noms occitans. Bonne découverte !

Tourisme et handicap

Deux plaques tactiles, adaptées aux mal-voyants, sont situées place de Castelnau (n°1 du plan). L’intégralité du circuit de visite du village
est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Prudence lors de la traversée de la route de l’Aubrac (après n°7 du plan).

Saviez-vous que sur les sept tronçons des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France inscrits au patrimoine mondial, deux se trouvent en Aveyron ? S’y ajoutent quatre ponts inscrits et l’abbatiale Sainte-Foy, à Conques. C’est un patrimoine exceptionnel, qui s’étend sur 80 km, du plateau de l’Aubrac à la vallée du Lot. Une itinérance humaine creuse son sillon dans ce paysage.
Les Chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle sont à la fois uniques et universels : ils sont façonnés depuis plus de 1 000 ans au gré des émotions, des rencontres et du partage.

L'Unesco, le patrimoine mondial

C’était en 1945. Le monde se réveillait d’un cauchemar qui avait dépassé les limites de l’horreur. Le 16 novembre, l’Organisation des  Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) était créée par le concert des nations.
Son objectif : construire la paix dans l’esprit des hommes à travers l’éducation, la science, la culture et la communication, le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe de langue ou de religion.
La Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972 sert l’idéal de paix et de dialogue de l’UNESCO. L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial consiste à identifier, protéger et préserver, à travers le monde, le patrimoine culturel et naturel considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle pour l’Humanité.
Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde.
On compte actuellement près de 1 000 « Biens », dans 160 pays, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
La France compte 38 Biens inscrits.

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Dans la piété du Moyen Âge, le pèlerinage vers les lieux saints, et les reliques des martyrs qu’ils abritent, est un acte essentiel de la vie des croyants. La relique d’un saint perpétue sa présence et son influence bénéfique. Elle apporte protection, guérison, secours... Saint  Pierre, saint Paul, les premiers martyrs chrétiens à Rome, les lieux de la Vie et de la Passion du Christ à Jérusalem, attirent les pèlerins de tout l’occident chrétien. Vers 830, les reliques de l’apôtre Jacques, décapité par Hérode en Palestine en 44 ap. JC, sont miraculeusement découvertes à Compostelle (Galice, Espagne). Les difficultés rencontrées par les chrétiens pour se rendre en Terre Sainte, ainsi que le symbole que l’apôtre Jacques représente dans la Reconquista*, attirent l’attention de l’Occident sur ce tombeau qui devient un des  pèlerinages majeurs dès la fin du 1er millénaire.
Des milliers de pèlerins, des rois, des évêques et des hommes ordinaires accomplissent le voyage vers la Galice pour se recueillir sur la tombe d’un des plus proches compagnons du Christ.
Quatre routes symboliques résument les innombrables itinéraires qu’empruntaient les pèlerins convergeant vers Les Pyrénées.
Chemin faisant, ils visitaient de nombreux sanctuaires et invoquaient une litanie de saints... Ils accomplissaient leurs dévotions
et y trouvaient un secours charitable.
Leurs itinéraires ont joué un rôle essentiel dans les échanges et le développement religieux et culturel au cours du Moyen Âge.
Les nombreux édifices et lieux de culte qui les jalonnent en témoignent encore aujourd’hui.


* Reconquête des royaumes musulmans dans la péninsule ibérique, par les souverains catholiques, entre 718 et 1492.

Le chemin en Aveyron

En 1998, les « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en raison de leur valeur universelle exceptionnelle.
Cette inscription a pris la forme d’une sélection de 71 édifices et de 7 linéaires de sentier qui témoignent des itinéraires et des lieux fréquentés par les pèlerins désireux de se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle.
En Aveyron, plusieurs édifices sont reconnus comme un patrimoine de l’Humanité car ils sont des jalons remarquables de la route suivie par les pèlerins :
- les ponts sur la Boralde à Saint-Chély-d’Aubrac, sur le Lot à Espalion et à Estaing, sur le Dourdou à Conques ;
- l’abbatiale Sainte-Foy à Conques, lieu de pèlerinage à part entière dédié à la jeune sainte Foy. Sa visite est recommandée au pèlerin de saint-Jacques, le jacquet, dès le Moyen Age ;
- Nasbinals (Lozère) / Aubrac / Saint-Chély-d’Aubrac : 17 km du plateau de l’Aubrac à ses contreforts ;
- Saint-Côme-d’Olt / Espalion / Estaing : 17 km au fil de la vallée du Lot.

Des aménagements à votre service

Entre Aubrac et Conques, les collectivités du territoire traversé par l’itinéraire du Puy-en-Velay vers Saint-Jacques-de-Compostelle (GR®65), ont réalisé une série d’aménagements, pour vous permettre de découvrir cet itinéraire pédestre et culturel chargé de sens et d’histoire.
Un dispositif constitué de panneaux fixes jalonne les 80 km. Il vous donnera les clés pour découvrir le patrimoine visible depuis le sentier (monuments romans, paysage, géologie, vie rurale...).
Une application multimédia (à charger gratuitement sur smartphones et tablettes - voir ci-dessous) assure votre guidage et vous informe sur les services (hébergement, restauration, visites...).
Vous y trouverez des informations complémentaires sur les sujets de découverte.
Des aménagements ont également été réalisés pour la sécurité et pour le confort de l’usager : haltes aménagées, toilettes sèches, création de cheminements piétons en bordure de routes, signalisation, entretien du sentier...

Le GR® mode d’emploi

Le plus grand soin est apporté à l’entretien du chemin et à l’accueil dans nos villages pour vous rendre la marche agréable.
Néanmoins, vous marchez sous votre responsabilité.
Emportez avec vous vos déchets. De nombreuses poubelles et des toilettes ont été installées sur l’itinéraire.
La meilleure façon d’observer la nature, c’est de la respecter (pas de bruit excessif, évitez les groupes trop nombreux...).
Pas de cueillette, pas de dérangement de la faune et des troupeaux. Respectez les clôtures et les propriétés privées.
Même à pied, conformez-vous au code de la route. Attention, par temps de brouillard, certains itinéraires peuvent s’avérer dangereux.
Retardez votre départ ou marchez sur le bord d’une route.
Le chemin est une ouverture sur la nature, sur la vie des habitants, sur les traditions et l’histoire des cités traversées :
les Aveyronnais vous invitent à partager leur convivialité, soyez curieux et n’hésitez pas à échanger avec ceux que vous croisez !

Renseignements :

Tél. 05 65 44 10 63
Web : www.tourisme-espalion.fr

Comité Départemental du Tourisme de l’Aveyron : www.tourisme-aveyron.com

C

Saint-Côme-d'Olt

Un village rond

Les villages ronds (ou circulades) du Languedoc sont bâtis
en cercles concentriques autour de l'église ou du château fort.
Krysztof Pawloswski, architecte polonais auquel on doit le terme de circulade, y voit une
manifestation de l'urbanisme médiéval (XIe et XIIe siècles) antérieure aux bastides,
les « villes nouvelles » du Moyen Âge, édifiées sur un plan rectangulaire (XIIIe et XVIe).
Cette construction circulaire semble liée au symbolisme chrétien et aux impératifs de défense.

Les portes de l'église

En chêne sculpté, cloutées chacune de 365 clous en fer forgé martelé, elles datent
de 1532 et sont classées Monument historique. Chaque battant est orné de 15 panneaux
sculptés comprenant des têtes de personnages, des animaux fantastiques, des voilages,
ainsi que les armoiries de Jean d'Estaing (J.D., trois lys de France au chef d'or).
Deux panneaux ont été reproduits ci-dessous : à gauche, un personnage
chevauchant un animal imaginaire, à droite, deux dragons
soulevant une chèvre par les cornes.

D

Saint-Côme-d'Olt

Le clocher Tors

L'église a été construite entre 1522 et 1532, dans le plus pur style gothique flamboyant, par Antoine Salvanh. Elle est surmontée par
un étrange clocher « tordu » (tors), ou « flammé ». Volonté de l'architecte, ou rotation accidentelle de la charpente ? Quand on connaît la réputation de Salvanh, architecte du clocher de la cathédrale de Rodez (« l'une des quatre merveilles du Midi »), la première hypothèse l'emporte largement.

La maîtrise des ouvriers locaux, formés au travail des charpentes en carène* - fréquentes dans l'architecture du village - et la rectitude
des poinçons de charpentier marquant certaines pièces de bois, abondent également dans ce sens.

* Cette architecture, particulière à la vallée du Lot, agrandit le volume des greniers.
Une dizaine de maisons sont visibles à Saint-Côme-d'Olt (rue des Pénitents, en particulier).

Gros plan

Il existe une petite centaine de clochers tors en Europe**. Beaucoup d'entre eux ont été construits sur un plan octogonal traditionnel dont la rotation a été provoquée accidentellement par le « travail » de la charpente en bois. 1/8 de degré à la base peut entraîner 45° à son faîte ! Ce défaut a souvent été maintenu au cours des rénovations et des entretiens successifs, au point de constituer le caractère du clocher.

** 33 en France, 24 en Allemagne, 8 en Belgique et en Autriche, 3 en Suisse et en Angleterre, 2 au Danemark, 1 en Italie...

LE CLOCHER TORS, OU «FLAMMÉ»

Le clocher tors de Saint-Côme-d'Olt tourne de gauche à droite
sur ses huit pans. Sa toiture en lauzes abrite 7 cloches.
Avec sa flèche culminant à 45 mètres, l'édifice pose question :
sa charpente s'est-elle tordue au fil du temps,
ou est-ce l'oeuvre volontaire d'Antoine Salvanh son architecte ?
Quelle que soit la réponse, le clocher tors
reste l'emblème de Saint-Côme-d'Olt.

Le dessin ci-contre présente la forme du clocher tors.
Une maquette est visible dans l'exposition permanente de
la chapelle des Pénitents (entrée libre)

E

Saint-Côme-d'Olt

Maison Pons de Caylus

[l’ostal de Cailùs]

Ancienne dépendance du château, tour de guet et colombier du seigneur.
Quand cette maison fut vendue à la famille Pons de Caylus, la tour fut découronnée car elle ne pouvait être plus haute que le château.
Porte romane fortifiée sur le pont-levis du Midi.

F

Saint-Côme-d'Olt

Maison Dufau

[l’ostal de Delfau]

Cette vieille maison, autrefois avec un encorbellement rue du Terral, est surmontée d’un pigeonnier avec un toit pointu à 4 pentes.
Elle doit son nom à une famille de notaires qui y vivaient et qui furent, plus tard, seigneurs de Beauregard, près d’Estaing.
La rue du Terral était la rue commerçante pour les voyageurs venant du Midi et d’Espagne.
Il en reste des étals en pierre [taoulos].

G

Saint-Côme-d'Olt

Église Saint-Côme et Saint-Damien

[la glèisa Sant-Cosme e Sant-Damian]

Église gothique, avec partie romane, au curieux clocher en vrille.
OEuvre d’Antoine Salvanh, architecte du clocher de la cathédrale de Rodez, mais aussi maçon et sculpteur (voir le portail classé).

H

Saint-Côme-d'Olt

Place de l'Ancien Pilori

Actuellement place de Malimande.
Au Moyen Âge (du XIe siècle au XVe siècle), au centre de la place, se dressait un pilori, estrade sur laquelle se trouvait un pilier où l’on attachait les condamnés, chaque jeudi, pour exécuter la sentence qui leur était signifiée.

I

Saint-Côme-d'Olt

Manoir des sires de Calmont

[l’ostal dels senhors de Calmont]

Château des barons de Calmont, puis des marquis de Saint-Côme-d’Olt, les Curières de Castelnau.
Façade Renaissance, arrière médiéval, tours du XIVe siècle.
Archères à l’étrier démesuré.

J

Saint-Côme-d'Olt

Maison du consul de Rodelle

[l’ostal del còssol de Rodesla]

Famille de consuls et de notaires, le Père Rodelle fut un savant latiniste (XVIIIe siècle).
L’une des plus belles façades probablement due à l’architecte Salvanh.
Porte d’entrée ornée d’un arc en accolade.
Curieuse cariatide.

K

Saint-Côme-d'Olt

Maison et tour du greffe

[la tor del grefe]

Porte fortifiée gardant l’entrée nord-est.
Siège de la cour de justice locale jusqu’en 1789.
À voir dans la rue menant au point suivant (chapelle des Pénitents) trois toitures à la Philibert, en forme de carène renversée.

L

Saint-Côme-d'Olt

La chapelle des Pénitents (XIIe)

[la capèla dels penitents]

Anciennement Saint-Pierre de la Bouysse, cette chapelle romane (Monument historique) a été le siège de la confrérie des Pénitents jusqu’en 1930. Située au débouché de la draille [draia] d’Aubrac et de la voie romaine, empruntées par les pèlerins, c’est à côté d’elle et de son rôle hospitalier que s’est développé le village.
Elle a conservé une grande partie de son architecture romane, avec son clocher ajouré, sa toiture en carène de bateau (caractéristique de cette partie de la vallée du Lot) et son abside à la corniche ornée de modillons historiés.
Sous ses dalles sont enterrés nombre des notables et des artisans de Saint-Côme-d’Olt.

La chapelle abrite une exposition permanente sur les clochers tors de France et d’Europe, sur la médecine au Moyen Âge, en lien avec la vocation initiale des lieux, et saint Côme, patron du village... et des médecins.

M

Saint-Côme-d'Olt

Le couvent de Malet

[lo covent de Maler]

On aperçoit, au delà des murs et des maisons, le couvent de Malet, ancienne possession de la Domerie d’Aubrac.
Il abrite la congrégation des Ursulines de l’union Sainte-Angèle Mérici.

N

Saint-Côme-d'Olt

La maison d'Armagnac

[l’ostal d’Armanhac]

C’est ici que se retira Monseigneur Frayssinous, évêque d’Hermopolis, ancien Ministre de l’instruction publique de Charles X et précepteur du Duc de Bordeaux (futur Henri V).
Son coeur repose dans l’église de Saint-Côme-d’Olt.

O

Saint-Côme-d'Olt

L'Ouradou

[l’orador]

Ancien oratoire à la belle toiture octogonale.
Garde le souvenir de la grande peste de 1586 et des haltes des pèlerins.

P

Saint-Côme-d'Olt

Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Aveyron

[pel camin romiu roergàs]

Les 17 kilomètres de Saint-Côme-d'Olt à Estaing sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial au titre du Bien culturel « Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ». De même que la partie de l'itinéraire entre Nasbinals et Saint-Chély-d'Aubrac (17 km), le chemin entre Saint-Côme-d'Olt et Estaing est un des jalons exemplaires de ce que pouvait être, autrefois, l'itinéraire suivi par des pèlerins.

Cinq autres portions de l'itinéraire du Puy-en-Velay, la via podiensis, dans le Lot, le Gers et les Pyrénées Atlantiques, illustrent la route suivie par les pèlerins durant le Moyen Âge. 71 ponts, édifices religieux ou hospitaliers, situés dans 13 régions, sont également inscrits depuis 1998 sur la Liste du patrimoine mondial au même titre.

Ils sont des jalons sur les routes empruntées par les jacquets.
Ils témoignent des aspects spirituels et matériels du pèlerinage durant le Moyen Âge. Ces routes sont de nos jours ouvertes comme des sentiers de randonnée. Depuis les années 1990, ces itinéraires sont parcourus par un grand nombre de cheminants aux motivations culturelles ou spirituelles.

L’UNESCO, le patrimoine mondial

« Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées
les défenses de la paix ».
Ellen WILKINSON, ministre de Grande Bretagne lors de la séance inaugurale de l'UNESCO.

En 1945, le monde se réveillait du cauchemar de la guerre.
Le 16 novembre, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) était créée par le concert des nations.
Son objectif : construire la paix dans l'esprit des hommes à travers l'éducation, la science, la culture et la communication, le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion.

L'action de l'UNESCO en faveur du patrimoine mondial sert cette cause. L'inscription sur la Liste du patrimoine mondial consiste
à identifier, protéger et préserver, à travers le monde, le patrimoine culturel et naturel considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle pour l'humanité. Sa perte serait irremplaçable.

On compte actuellement près de 1 000 « Biens », dans 160 pays, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, dont 38 situés en France.

Saint-Côme-d’Olt / Espalion / Estaing

Cette partie de la vallée du Lot revêt un intérêt paysager remarquable, malgré l'urbanisation importante d'Espalion.
Rive droite, les versants bien exposés sont essentiellement calcaires. Ils ont permis l'implantation de la vigne, élément majeur du rituel eucharistique, dans une zone très avancée dans le Massif central.
Rive gauche, les pentes, où s'arrête l'ancien plateau céréalier du causse Comtal, sont marquées par de nombreuses formations volcaniques.

La plus importante, celle de Roquelaure*, est une coulée basaltique qui s'allonge en crête sur plus de deux kilomètres. L'alternance géologique est spectaculaire, avec la présence de galets et d'alluvions, de rougiers, de Causses et de zones schisteuses [segalars], créant une grande diversité de végétation et de pratiques agricoles qui interfèrent sur l'habitat traditionnel.

Cette voie a été empruntée par les voyageurs et les pèlerins qui ont bénéficié d'un axe de communication facile sur cette partie de leur périple. Les édifices romans qui le jalonnent (église de Perse, église de Saint-Pierre-de-Bessuéjouls) et les ponts [pònts romius] sur le Lot à Espalion et à Estaing, en témoignent.

* Cette coulée de lave, aujourd'hui en inversion de relief, montre à sa périphérie
de spectaculaires éboulis nommés à tort « coulée de lave » sur les panneaux
d'information touristique. Le nom local est clapas de Thubiès.