Point d'intérêt A
Espeyrac
[Espeyrac]
L’ancien domaine gallo-romain de Spariacus, devenu Espeyrac, est cité au XIe siècle dans le cartulaire de l’abbaye de Conques, mais c’est surtout par le miracle de Witbert l’illuminé (Guilbert), relaté dans le Livre des miracles de sainte Foy, que le village s’illustre.
En 1356, il est fortifié et devient, jusqu’en 1661, le siège d’une importante baronnie (d’Arpajon).
Le village médiéval nous a laissé pour principaux vestiges un plan de construction en amphithéâtre sur un promontoire rocheux, des rues pentues et des ruelles en escaliers. L’ancienne église a été intégralement reconstruite à la fin du XIXe siècle.
Voir le journal des Voyages de Richeprey
Des deux châteaux, il ne demeure qu’un bâtiment avec tourelle. Pas de trace visible, en revanche, des martinets (moulins à battre le fer ou le cuivre) installés le long de la Daze.
À la fin du XIXe siècle, Espeyrac compte trois foires annuelles et en obtient deux supplémentaires, qui témoignent de la vitalité de ce petit bourg.
Avant 1914, on y trouvait trois forgerons, un tisserand (chanvre textile), deux couturières-modistes, une mercière, un aubergiste, un cordonnier, un sabotier-barbier-coiffeur, des couvreurs... toute une activité qui contraste singulièrement avec le calme actuel. Bienvenue à nos visiteurs !
De retour d’un pèlerinage à Conques, Géraud (parrain de Guilbert), jaloux de Guilbert dans lequel il voit un rival, le fait arrêter, le condamne à perdre la vue et lui arrache les yeux de ses propres mains.
Une année plus tard, la veille de la Sainte-Foy, Guilbert vit la martyre durant son sommeil. Il se rendit à Conques et recouvra la vue.
[las cavas]
« Au bout du tunnel, une pierre blanche... ». Comme dans la plupart des villages du plateau, on trouve trace, dans la mémoire d’Espeyrac, d’un souterrain permettant à la population de fuir les pillards.
Si certains sont avérés (comme à Espeyrac), la plupart ne constituent que des caches-refuges, en sous-sol... sans commune mesure avec les longs souterrains imaginaires reliant l’église ou le château à un lieu sûr.
Un petit circuit de découverte du village a été mis en place dans le cadre de l’aménagement du chemin de Saint-Jacques-de-
Compostelle. Il vous permettra d’aller à la rencontre de l’histoire du village et de découvrir ses éléments patrimoniaux les plus importants (voir plan).
Point d'intérêt B
Espeyrac
[la glèisa]
Au XVe siècle, le château féodal, ruiné, est transformé en église.
Le mur de chevet, avec des croix de grès rouge et de granite de la chapelle castrale*, est la partie la plus ancienne de l’édifice actuel,
reconstruit au XIXe siècle.
* Elle tenait lieu d’église paroissiale.
Point d'intérêt C
Espeyrac
[ataücs]
La présence de plusieurs sarcophages carolingiens, en grès ou en granite, nous apporte un petit peu plus sur la connaissance du village
avant le Xe siècle, car, en ces temps, qui dit cimetière dit aussi église... et socles d’une société médiévale.
La plupart ont été réemployés pour reconstruire l’église : ils ont servi de base à l’édification du mur et les croix présentes dans la maçonnerie sont issues des couvercles qui ont été retaillés.
Point d'intérêt D
Espeyrac
[lo castèl]
Le deuxième château d’Espeyrac date des XVe-XVIe siècles. Il était la demeure du viguier, administrateur des biens des suzerains d’Espeyrac (Armagnac-Séverac, puis Arpajon).
Il subsiste de ce bâtiment, démembré par lots à la Révolution, une belle tourelle.
Point d'intérêt E
Espeyrac
[la cotelariá]
Le travail du fer fait partie de l’histoire d’Espeyrac.
Très présent jusqu’à la fin du Moyen Âge, disparu avec le dernier forgeron à la moitié du XXe siècle, il revit aujourd’hui dans la forge de Denys (coutellerie et bijoux) avec un beau projet : l’emploi du minerai local.
Point d'intérêt F
Espeyrac
[lo potz]
Daté de 1825.
Plusieurs puits similaires, aujourd’hui disparus, à Sénergues et au domaine de la Borie, sont l’oeuvre d’un même maçon local.
Point d'intérêt G
Espeyrac
[lo lavador]
Autrefois les femmes d’Espeyrac allaient battre le linge à la Daze.
Dans les années 30, lorsque la première adduction d’eau a été réalisée, le lavoir a été construit au centre du village pour leur éviter de descendre laver le linge à la rivière.
Point d'intérêt H
Espeyrac
[lo cap estranh]
Cette tête en granite, avec ses yeux et sa bouche à peine ébauchés, reste totalement mystérieuse.
S'agit-il d'une sculpture ancienne effacée par le temps, d'une oeuvre naïve, ou tout simplement du hasard de la nature ?
Une sculpture similaire existerait à proximité, au hameau de Saint-Bauzels, ainsi qu'en Auvergne, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Un autre visage sculpté est visible à la base de l'échauguette du château.