Le chemin Accessible

Aubrac

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Aubrac

La domerie d'Aubrac

La Domerie d'Aubrac, ancien monastère hospitalier
accueillant les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle,
s'est développée du XIIe au XVIe siècle. Elle connaît ensuite une phase de déclin,
puis les destructions de la Révolution.
Le plan ci-dessous montre, à travers le tissu urbain actuel, l'étendue des bâtiments
de la Domerie à son apogée et les édifices encore visibles aujourd'hui :
l'église (A), le clocher (B), la tour « des Anglais » (C) et l'hôpital (D).

Saint-Chély-d'Aubrac

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Saint-Chély-d'Aubrac

La pacha es facha !

(LA « PATCHE » EST FAITE)

Du XVIe à la moitié du XXe siècle, les foires aux bestiaux
ont été au coeur de l'activité du village. La patche (la « tape dans la main »)
était le geste rituel des maquignons. Elle signifiait que l'accord était conclu
de manière irrévocable... sans contrat écrit.
A gauche de la scène représentée ci-dessous, deux maquignons se tapent dans
la main. A droite, se tient une vache attachée à une corde tenue par un homme.
Avec un ciseau, un autre maquignon fait une marque sur la croupe de la bête
pour la reconnaître.

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Saint-Chély-d'Aubrac

Le calvaire

La croix historiée en basalte, qui prend appui sur l'avant-bec
du pilier central du pont, date du XVe au XVIe siècle.
Assez fruste, elle figure le Christ en croix dans sa partie supérieure.
À ses pieds, la Vierge Marie (à droite) et l'apôtre Jean (à gauche).
Au bas du fût, un pèlerin, sculpté en ronde-bosse, est accessible.
Il est revêtu du long manteau à capuchon caractéristique (la pèlerine).
Représenté debout et de face, il prend place dans un espace
rectangulaire. Dans sa main droite, il tient son grand bâton
de marche, le bourdon, et égrène de la gauche
un volumineux chapelet placé devant lui.

Saint-Côme-d'Olt

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Saint-Côme-d'Olt

Un village rond

Les villages ronds (ou circulades) du Languedoc sont bâtis
en cercles concentriques autour de l'église ou du château fort.
Krysztof Pawloswski, architecte polonais auquel on doit le terme de circulade, y voit une
manifestation de l'urbanisme médiéval (XIe et XIIe siècles) antérieure aux bastides,
les « villes nouvelles » du Moyen Âge, édifiées sur un plan rectangulaire (XIIIe et XVIe).
Cette construction circulaire semble liée au symbolisme chrétien et aux impératifs de défense.

Les portes de l'église

En chêne sculpté, cloutées chacune de 365 clous en fer forgé martelé, elles datent
de 1532 et sont classées Monument historique. Chaque battant est orné de 15 panneaux
sculptés comprenant des têtes de personnages, des animaux fantastiques, des voilages,
ainsi que les armoiries de Jean d'Estaing (J.D., trois lys de France au chef d'or).
Deux panneaux ont été reproduits ci-dessous : à gauche, un personnage
chevauchant un animal imaginaire, à droite, deux dragons
soulevant une chèvre par les cornes.

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Saint-Côme-d'Olt

Le clocher tors, ou «flammé»

Le clocher tors de Saint-Côme-d'Olt tourne de gauche à droite
sur ses huit pans. Sa toiture en lauzes abrite 7 cloches.
Avec sa flèche culminant à 45 mètres, l'édifice pose question :
sa charpente s'est-elle tordue au fil du temps,
ou est-ce l'oeuvre volontaire d'Antoine Salvanh son architecte ?
Quelle que soit la réponse, le clocher tors
reste l'emblème de Saint-Côme-d'Olt.

Le dessin ci-contre présente la forme du clocher tors.
Une maquette est visible dans l'exposition permanente de
la chapelle des Pénitents (entrée libre)

Saint-Côme-d'Olt vers Espalion

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Saint-Côme-d'Olt - Espalion

La pesée des âmes

Le linteau du tympan illustre le Pèsement des Âmes :
Un mort est étendu sur sa couche (en bas à droite de l'illustration ci-dessous).
A droite de sa tête, un petit corps nu représente son âme.
Anges et démons se disputent l'âme du défunt, lors du Jugement Particulier.
De part et d'autre du défunt, on distingue les deux plateaux de la balance.
A gauche, l'âme d'un pêcheur est happée par la gueule du Léviathan
qui représente l'entrée de l'enfer où trône Satan.
A l'opposé, le Christ dans sa mandorle illustre le Paradis
(non représenté sur l'illustration ci-dessous).

Espalion

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Espalion

Le Vieux Palais

Le Vieux Palais (de sa fonction de palais de justice au XIXe siècle) est un édifice Renaissance bâti en 1572 par Bernardin de la Valette, chargé par les consuls de la défense d'Espalion durant les guerres de religion.
Dressée sur un éperon rocheux face au Lot, sa façade nord, reproduite ci-dessous, se compose de 3 étages percés de fenêtres à meneaux ou à traverses.
Le Palais associe la robustesse de sa tour nord à la finesse de sa tourelle d'angle.
Celle-ci, bâtie en pierre de taille en encorbellement sous un toit en poivrière, s'orne d'un cul-de-lampe sculpté, où se dessine une frise en onde.

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Espalion

Les calquières

C'est le nom donné aux anciennes tanneries
qui s'alignent sur la rive droite du Lot. Elles sont caractéristiques
avec leurs balcons en bois en encorbellement et leurs toits pentus.
Juste au-dessus du cours du Lot de larges pierres plates,
formant saillie (les gandouliers), servaient au lavage des peaux.
Leur disposition, en escalier, permettait l'immersion quel que soit le niveau d'eau
régulé par une chaussée. Cette industrie prospère,
bâtie sur les échanges entre Espalion
et les plateaux voisins, s'est maintenue
jusqu'à la Première Guerre Mondiale.

Voir le circuit ville les Calquières

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Espalion

Le pont vieux

L'édifice, datant très probablement de la fin du XIIIe siècle,
est bâti en bel appareil de grès rose. Il comporte quatre arches à trois arcades
superposées et un profil en dos d'âne caractéristique. Plusieurs fois remanié,
l'ouvrage sur lequel les seigneurs de Calmont percevaient les droits de péage
était armé de trois tours qui abritaient un poste de garde, comme le pont Valentré de Cahors.
Au XVIe siècle, l'installation d'un pont-levis (rive droite) compléta ce système défensif.
Détruit au début du XVIIIe siècle, il comportait également des maisonnettes,
démolies vers 1700, après leur rachat par la ville.

Estaing

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Estaing

La croix de fer

La croix qui orne le pont a inspiré
le joailler parisien Henri Lesieur (1908-1978)
pour créer un bijou en 1958.
Cette croix est caractéristique de la technique employée
par les grands ferronniers du XVIIIe siècle.
Elle est composée d'un enchevêtrement de fers plats
formant des lignes qui se croisent et un motif répété
5 fois : une fleur à 4 pétales incluse dans un cercle.
Une croix en forme de X décore la croisée des bras.
Enfin, une fleur de lys agrémente l'extrémité
des branches.

Saint-Fleuret

La légende le dit évêque régionnaire d'Auvergne,
auréolé de nombreux miracles accomplis de son vivant.
En sa présence, des aveugles recouvraient la vue, des boiteux marchaient sans peine.
Appelé auprès du Pape, il serait mort à son retour,
en 621, en faisant étape à Estaing. Le culte de ses reliques,
attesté depuis le XVe siècle, fait d'Estaing un jalon important sur le chemin de
Saint-Jacques-de-Compostelle. Chaque premier dimanche de juillet,
une procession accompagne le dais qui abrite la chasse et les reliques
de Saint-Fleuret, dont le buste est représenté ci-dessous.
C'est l'occasion de bénir le pain et le sel qui protègent
la maison et le bétail.

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Estaing

Le château

Attesté depuis le XIe siècle, le château est composé de plusieurs
bâtiments de hauteurs et d'époques différentes (XVe, XVIe et XVIIe siècles).
Il s'organise autour d'une tour octogonale dont le sommet est cantonné
de cinq tourelles, d'une toiture en forme de lanterne et d'une terrasse
qui domine le Lot. Ce monument est ouvert à la visite (accès payant).

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Estaing

La croix de pierre

[la crotz de pèira]

Cette ancienne croix de cimetière du XVIe siècle (Monument historique) est implantée sur le parvis de l'église. Sur une face, elle représente,
en bas relief, le Christ en croix, au-dessus d'une mise au tombeau.
Le long du bras, de part et d'autre, se recueillent Marie-Madeleine et un pèlerin [romiu], qui marque fortement le lien entre le site d'Estaing
et le grand pèlerinage jacquaire.
La deuxième face représente une piéta entourée de deux petits anges.

Conques

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Conques

Une église de pèlerinnage

A l'instar d'autres grandes églises romanes situées sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Jacques de Compostelle), l'abbatiale Sainte-Foy de Conques offre un plan caractéristique permettant l'accueil et la circulation des pèlerins.
La nef (1) et les bas-côtés (2) mènent au transept (3) prolongé par le déambulatoire (4) sur lequel s'ouvrent les absidioles (5). Le choeur (6) abritait reliques et reliquaires composant le prestigieux Trésor d'orfévrerie aujourd'hui présenté dans une aile du cloître.

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Conques

Le pont sur le Dourdou

«Tout au long du Moyen Âge, Saint-Jacques-de-Compostelle fut la plus importante de toutes les destinations pour d'inombrables pèlerins venant de toute l'Europe. Pour atteindre l'Espagne, les pèlerins devaient traverser la France, et les monuments historiques notables qui constituent la présente inscription sur la Liste du patrimoine mondial étaient des jalons sur les routes qu'ils empruntaient».

Lettre de notification de l'UNESCO adressé au gouvernement français le 29 décembre 1998.

Ce pont du XIVè siècle (dit pont romain du fait d'une mauvaise francisation du mot romièu, qui qualifiait, en langue d'oc, les pèlerins) est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Etant donné l'afflux de pèlerins dès le XIè siècle, il a probablement été précédé par un ouvrage plus ancien.