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Saint-Chély d'Aubrac

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Saint-Chély-d'Aubrac

Saint-Chély-d'Aubrac

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Saint-Chély-d'Aubrac

Le village de Saint-Chély d'Aubrac

[lo vilatge de Sant-Chèli]

La première attestation du village remonte à 1082*, mais on trouve des traces d’habitat datant de 3 400 ans avant notre ère (silex taillés, pieux plantés). Le bourg médiéval, probablement ceint d’un rempart, s’étendait sur la partie basse, de la Boralde à la rue du Château [carrièira del Castèl]. L’installation d’un prieuré contribue à l’essor du village.
Les échanges permanents établis avec la prospère Domerie d’Aubrac renforceront son importance. Avant 1552, Saint-Chély-d’Aubrac avait deux foires aux bestiaux** où se rendaient des marchands depuis tout le Languedoc et l’Espagne.

En savoir plus sur la place du Foirail

On comptait également un artisanat très actif, avec de nombreux tisserands qui traitaient la laine venant du plateau, des tanneurs (d'où le surnom de Pelatièrs donné aux habitants de Sant-Chèli et la présence de calquièiras ou fouloirs, dans les caves de certaines maisons), des forgerons... autant d'activités qui ont pu s'établir grâce à la présence de la Boralde et qui ont marqué l'identité des lieux.
Au début du XXe siècle, Saint-Chély-d'Aubrac est un bourg prospère.
En témoignent les grandes bâtisses avenue d'Aubrac, mais aussi les nombreux commerces dont nous voyons aujourd'hui la trace dans le village (enseignes peintes sur les murs, échoppes réaménagées en garages ou en habitations). La suite allait être plus difficile :
exode rural, disparition des petits métiers artisanaux, attractivité des villes... le bourg compte 250 habitants aujourd'hui.

* Don de l'église de Saint-Chély-d'Aubrac à l'abbaye Saint-Victor de Marseille par l'évêque de Rodez. Elle fut, avec Saint-Urcize et Nasbinals, l'un des premiers prieurés sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Aubrac.
** Le foirail [fièiral] actuel se situe sur cette place. Il est le théâtre, fin octobre, du concours de la race d'Aubrac.

Autour d’un nom...

Deux écoles s’opposent sur l’origine du nom. Pour certains, Saint-Chély-d’Aubrac viendrait d’une déformation de Saint-Hilaire, pour d’autres de sanch Eli (saint Eloi en occitan)... qui est aussi le saint patron de la paroisse.
Quant aux habitants de Saint-Chély-d’Aubrac, ils n’ont un nom que depuis 2009 : ce sont les Saint-Chélois.
En occitan, outre le surnom de Pelatièr, on a toujours dit un ou una Sant-Chèli. Simple... et beau.

Tourisme et handicap

Deux plaques tactiles, adaptées aux mal-voyants, sont situées place de la Mairie (n°1 du plan) et en bordure du Pont des Pèlerins (n°9 du plan). Du fait de la forte déclivité des rues, les points 5, 7 et 9 sont difficilement accessibles aux publics à mobilité réduite.
L’arrêt d’un véhicule est possible à proximité du Pont des Pèlerins (pont romiu).

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Dans la piété du Moyen Âge, le pèlerinage vers les lieux saints, et les reliques des martyrs qu’ils abritent, est un acte essentiel de la vie des croyants. La relique d’un saint perpétue sa présence et son influence bénéfique. Elle apporte protection, guérison, secours... Saint  Pierre, saint Paul, les premiers martyrs chrétiens à Rome, les lieux de la Vie et de la Passion du Christ à Jérusalem, attirent les pèlerins de tout l’occident chrétien. Vers 830, les reliques de l’apôtre Jacques, décapité par Hérode en Palestine en 44 ap. JC, sont miraculeusement découvertes à Compostelle (Galice, Espagne). Les difficultés rencontrées par les chrétiens pour se rendre en Terre Sainte, ainsi que le symbole que l’apôtre Jacques représente dans la Reconquista*, attirent l’attention de l’Occident sur ce tombeau qui devient un des  pèlerinages majeurs dès la fin du 1er millénaire.
Des milliers de pèlerins, des rois, des évêques et des hommes ordinaires accomplissent le voyage vers la Galice pour se recueillir sur la tombe d’un des plus proches compagnons du Christ.
Quatre routes symboliques résument les innombrables itinéraires qu’empruntaient les pèlerins convergeant vers Les Pyrénées.
Chemin faisant, ils visitaient de nombreux sanctuaires et invoquaient une litanie de saints... Ils accomplissaient leurs dévotions
et y trouvaient un secours charitable.
Leurs itinéraires ont joué un rôle essentiel dans les échanges et le développement religieux et culturel au cours du Moyen Âge.
Les nombreux édifices et lieux de culte qui les jalonnent en témoignent encore aujourd’hui.


* Reconquête des royaumes musulmans dans la péninsule ibérique, par les souverains catholiques, entre 718 et 1492.

Le chemin en Aveyron

En 1998, les « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en raison de leur valeur universelle exceptionnelle.
Cette inscription a pris la forme d’une sélection de 71 édifices et de 7 linéaires de sentier qui témoignent des itinéraires et des lieux fréquentés par les pèlerins désireux de se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle.
En Aveyron, plusieurs édifices sont reconnus comme un patrimoine de l’Humanité car ils sont des jalons remarquables de la route suivie par les pèlerins :
- les ponts sur la Boralde à Saint-Chély-d’Aubrac, sur le Lot à Espalion et à Estaing, sur le Dourdou à Conques ;
- l’abbatiale Sainte-Foy à Conques, lieu de pèlerinage à part entière dédié à la jeune sainte Foy. Sa visite est recommandée au pèlerin de saint-Jacques, le jacquet, dès le Moyen Age ;
- Nasbinals (Lozère) / Aubrac / Saint-Chély-d’Aubrac : 17 km du plateau de l’Aubrac à ses contreforts ;
- Saint-Côme-d’Olt / Espalion / Estaing : 17 km au fil de la vallée du Lot.

Des aménagements à votre service

Entre Aubrac et Conques, les collectivités du territoire traversé par l’itinéraire du Puy-en-Velay vers Saint-Jacques-de-Compostelle  (GR®65), ont réalisé une série d’aménagements, pour vous permettre de découvrir cet itinéraire pédestre et culturel chargé de sens et  d’histoire.
Un dispositif constitué de panneaux fixes jalonne les 80 km. Il vous donnera les clés pour découvrir le patrimoine visible depuis le sentier (monuments romans, paysage, géologie, vie rurale...).
Une application multimédia (à charger gratuitement sur smartphones et tablettes - voir ci-dessous) assure votre guidage et vous informe  sur les services (hébergement, restauration, visites...).
Vous y trouverez des informations complémentaires sur les sujets de découverte.
Des aménagements ont également été réalisés pour la sécurité et pour le confort de l’usager : haltes aménagées, toilettes sèches, création de cheminements piétons en bordure de routes, signalisation, entretien du sentier...

Le GR® mode d’emploi

Le plus grand soin est apporté à l’entretien du chemin et à l’accueil dans nos villages pour vous rendre la marche agréable.
Néanmoins, vous marchez sous votre responsabilité.
Emportez avec vous vos déchets. De nombreuses poubelles et des toilettes ont été installées sur l’itinéraire.
La meilleure façon d’observer la nature, c’est de la respecter (pas de bruit excessif, évitez les groupes trop nombreux...).
Pas de cueillette, pas de dérangement de la faune et des troupeaux. Respectez les clôtures et les propriétés privées.
Même à pied, conformez-vous au code de la route. Attention, par temps de brouillard, certains itinéraires peuvent s’avérer dangereux.
Retardez votre départ ou marchez sur le bord d’une route.
Le chemin est une ouverture sur la nature, sur la vie des habitants, sur les traditions et l’histoire des cités traversées :
les Aveyronnais vous invitent à partager leur convivialité, soyez curieux et n’hésitez pas à échanger avec ceux que vous croisez !

Renseignements : Office de Tourisme Aubrac-Laguiole : 05.65.44.21.15 ou 05.65.44.35.94 / www.aubrac-laguiole.com
Comité Départemental du Tourisme de l’Aveyron : www.tourisme-aveyron.com

Saviez-vous que sur les sept tronçons des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France inscrits au patrimoine mondial, deux se trouvent en Aveyron ? S’y ajoutent quatre ponts inscrits et l’abbatiale Sainte-Foy, à Conques. C’est un patrimoine exceptionnel, qui s’étend sur 80 km, du plateau de l’Aubrac à la vallée du Lot. Une itinérance humaine creuse son sillon dans ce paysage.
Les Chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle sont à la fois uniques et universels : ils sont façonnés depuis plus de 1 000 ans au gré des émotions, des rencontres et du partage.

L’Unesco, le patrimoine mondial

C’était en 1945. Le monde se réveillait d’un cauchemar qui avait dépassé les limites de l’horreur. Le 16 novembre, l’Organisation des  Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) était créée par le concert des nations.
Son objectif : construire la paix dans l’esprit des hommes à travers l’éducation, la science, la culture et la communication, le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe de langue ou de religion.
La Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972 sert l’idéal de paix et de dialogue de l’UNESCO. L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial consiste à identifier, protéger et préserver, à travers le monde, le patrimoine culturel et naturel considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle pour l’Humanité.
Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde.
On compte actuellement près de 1 000 « Biens », dans 160 pays, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
La France compte 38 Biens inscrits.

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Saint-Chély-d'Aubrac

Saint-Chély-d'Aubrac

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Saint-Chély-d'Aubrac

Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Aveyron

[pel camin romiu roergàs]

Les 17 kilomètres de Nasbinals à Saint-Chély-d'Aubrac sont inscrits sur la Liste du patrimoine de l'humanité au titre du Bien culturel « Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».

Ce bien est constitué d'une sélection de 71 édifices illustratifs du pèlerinage et de la dévotion. Il est également dessiné par sept tronçons de la via podiensis partant du Puy-en-Velay, soit 160 km sur environ 730 km du parcours.

Ces « sections de sentier » sont exceptionnelles, car ayant conservé une partie de leur physionomie d'origine. À côté des ponts, des édifices religieux et hospitaliers, elles témoignent du rôle essentiel qu'ont eu les Chemins de Saint-Jacques-de- Compostelle dans les échanges et le développement religieux et culturel au cours du Moyen Âge.

En Aveyron, deux tronçons sont concernés :
- Nasbinals (Lozère) / Aubrac / Saint-Chély-d'Aubrac : 17 km du plateau de l'Aubrac à ses contreforts.
- Saint-Côme-d'Olt / Espalion / Estaing : 17 km au fil de la vallée du Lot.

Le village de Saint-Chély-d'Aubrac comporte également un monument constitutif du Bien : le Pont des Pèlerins, sur la Boralde.

L’UNESCO, le patrimoine mondial

En 1945, le monde se réveillait du cauchemar de la guerre.
Le 16 novembre, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) était créée par le concert
des nations. Son objectif : construire la paix dans l'esprit des hommes à travers l'éducation, la science, la culture et la communication, le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe de langue ou de religion.

La notion de patrimoine mondial est plus récente (Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972). Elle consiste à identifier, protéger et préserver, à travers le monde, le patrimoine culturel et naturel considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle pour l'Humanité.

On compte actuellement près de 1 000 « Biens », dans plus de 160 pays, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, dont 38 en France.

Nasbinals / Aubrac / Saint-Chély-d’Aubrac

Ce tronçon est probablement le plus saisissant en termes de paysages et de diversité. Il emprunte, pour partie, les tracés établis antérieurement au passage des pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle : la via agrippa (voie romaine reliant Lyon à Bordeaux) et les grandes drailles qui permettaient la transhumance des troupeaux ovins vers les estives d'Aubrac. Ils ont évolué, au Moyen Âge, pour rallier des points dédiés à l'accueil des pèlerins, comme la Domerie d'Aubrac, ou des lieux de culte.

L'équilibre agricole et social actuel correspond globalement aux principes établis dès l'époque médiévale, avec des échanges
fortement structurés entre la montagne et les vallées environnantes.

Sur le plan du bâti et du paysage, peu d'évolutions sont intervenues.
Utilisation de la pierre locale (basaltes, granites, gneiss, micaschistes) pour la construction du bâti et des murets de clôture [paredors], alternance de prairies d'estive [pradas, montanhas], de landes à bruyères ou à genêts, et de forêts, rareté des surfaces cultivées.

Les modifications les plus notables concernent le remplacement des ovins par les bovins au XVIIIe siècle et une emprise forestière accrue sur certaines pentes.

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Saint-Chély-d'Aubrac

Saint-Chély-d'Aubrac

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Saint-Chély-d'Aubrac

La place de la Mairie

L'espace que nous voyons aujourd'hui ne date que du début du XXe siècle, lorsque le village fit peau neuve. Il était auparavant occupé par un pâté de maisons anciennes, limité par deux rues, qui sera démoli dans les premiers mois de 1920.
En 1930-31, un dernier bâtiment est détruit, donnant à la place sa configuration actuelle. On y voit le monument aux morts de 14-18, ainsi que le beau bâtiment de l'ancien hospice (1927). Une croix, en fer forgé, du XVIIIe siècle, marque l'espace.

En savoir plus sur la place de la mairie

LA PACHA ES FACHA !

(LA « PATCHE » EST FAITE)

Du XVIe à la moitié du XXe siècle, les foires aux bestiaux
ont été au coeur de l'activité du village. La patche (la « tape dans la main »)
était le geste rituel des maquignons. Elle signifiait que l'accord était conclu
de manière irrévocable... sans contrat écrit.
A gauche de la scène représentée ci-dessous, deux maquignons se tapent dans
la main. A droite, se tient une vache attachée à une corde tenue par un homme.
Avec un ciseau, un autre maquignon fait une marque sur la croupe de la bête
pour la reconnaître.

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Saint-Chély-d'Aubrac

La rue du Tralfour

Cette rue tire son nom de l’ancien four communal [tras lo forn : en occitan derrière le four]. C’était « l’artère » [carrièira] commerçante de Saint-Chély-d’Aubrac avec un cordonnier [sudre, pegòt], une épicerie (le village en comptait cinq !), un chapelier [capelièr], une mercerie, une boucherie - qui utilisait l’ancien four communal en guise d’abattoir [masèl], plus tard une boulangerie et un électricien.

Elle comporte une curiosité : l’inscription
« Fais ce que tu voudras avoir fait quand tu mourras » (1629), gravée dans la façade de la maison où se trouvait l’ancienne épicerie. Elle est très probablement liée aux épidémies de peste qu’a connues la région à cette époque.

En savoir plus sur la rue du Tralfour

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Saint-Chély-d'Aubrac

L'église

En 1385, l’ancienne église (citée dès 1082) est incendiée par les routiers qui pillent le village (Guerre de Cent ans). Elle est reconstruite au début du XVe siècle sous l’impulsion du Dom d’Aubrac. Son clocher comporte la trace de la tour de guet (meurtrières) sur laquelle il a été édifié. La voûte en berceau brisé - sur le modèle de la Domerie d’Aubrac - est renforcée par de gros arcs doubleaux, en tuf volcanique, qui déterminent les travées.

Le mobilier est assez exceptionnel pour un édifice aussi discret. Le maître-autel du XVIIIe siècle a été remanié vers 1860 par le peintre Castanié, auquel on doit aussi la copie de la « Descente de Croix » de Rubens, ainsi que le demi-relief présentant le Père Eternel et le tabernacle. Les niches latérales sont ornées de statues dorées de saint Roch et de saint Éloi (patron de la paroisse). La deuxième chapelle, à droite, comporte deux tableaux de remise du Rosaire par Lemaire (XVIIe siècle), mais la pièce maîtresse est certainement constituée par deux fragments de bas-relief en calcaire (première moitié du XIVe siècle), représentant le Christ et sept de ses apôtres, dont Jacques le Majeur, portant le bourdon des pèlerins de Galice et le grand chapeau à coquille. Cette très belle pièce a été exposée au musée du Louvre en 2009, dans le cadre de l’exposition « Les premiers retables, une mise en scène du sacré ».

Documentation de l'église

En savoir plus sur l'église de Saint-Chély d'Aubrac

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Saint-Chély-d'Aubrac

Le lavoir

Avant l’avènement de la machine à laver, les femmes venaient laver ici leur linge [far la bugada]. Le bassin amont était réservé au rinçage.
On peut imaginer que ce travail pénible n’empêchait pas bavardages et cancans d’aller bon train... et le lieu de remplir une véritable fonction sociale.
C’est sur cette zone qu’ont été découvertes des traces d’occupation humaine du Néolithique. La proximité de la source, qui alimente le lavoir, accrédite la thèse de l’habitat ancien.

En savoir plus sur le lavoir

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Saint-Chély-d'Aubrac

La Tour

Cette tour a été construite aux environs de 1475 par Pierre de Cusinis, juge d’Aubrac.
Elle renforçait la protection du village durement éprouvé par les récentes incursions de pillards. Jusqu’à la Révolution, elle abritait la congrégation religieuse des Frères de Cusinis. Devenue bien national, elle est vendue le 28 avril 1791 au chirurgien de Saint-Chély-d’Aubrac.
Face à l’arrière de la tour, une bâtisse du XVIIIe siècle abrite l’Office de Tourisme.
On peut y voir de belles salles voûtées et un ancien cachot.

En savoir plus sur la tour de Saint-Chély d'Aubrac

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Le moulin de Fabras

[lo molin de Fabràs]

L’ancien moulin à blé apporte une révolution au tout début du XXe siècle avec l’installation d’une petite centrale électrique. Le village a ainsi pu bénéficier très tôt du confort de l’électricité (nombre de communes de l’Aveyron n’y ont eu accès qu’à partir des années 30, parfois bien plus tard pour les hameaux et les fermes isolés).

Propriété privée, accès interdit au public.
L’édifice est visible quelques mètres plus loin.

Voir les moulins oubliés de Saint-Chély-d'Aubrac

En savoir plus sur le moulin de Fabras

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Saint-Chély-d'Aubrac

Le nouveau Saint-Chély d'Aubrac

Les grandes constructions avenue d’Aubrac datent du début du XXe siècle.
Elles sont en majeure partie dues au retour des Aveyronnais de Paris...
L’émigration saisonnière existait depuis le début du XIXe siècle, et même plus tôt, mais c’est à partir de la fin du XIXe siècle que les Aveyronnais quittent massivement une terre qui ne parvient plus à les nourrir.
La « filière » parisienne s’organise pour les Nord-Aveyronnais.
Exerçant les métiers les plus pénibles (ce sont les fameux livreurs de charbon, mais aussi porteurs d’eau, ferrailleurs, cochers...), ils parviennent, à force de solidarité, de travail et d’économies, à monter de petits « cafés-charbons », puis des cafés-brasseries*... qui seront souvent parmi les plus célèbres de Paris**.
Ils ont également contribué à la sauvegarde des traditions de la cabrette [cabreta], de la bourrée [borrèia] et des quilles [quilhas]. De retour au pays pour les vacances, ou pour une retraite bien méritée, ils ont construit de grandes bâtisses et contribué à la vie économique de toute cette région.

* Sur le modèle des nombreux petits cafés de leurs villages.
** La brasserie Lipp, le Café de Flore, les Deux magots, le Dôme, le Café Costes...

Les Aveyronnais de Paris

Le Point Anne-Sophie Jarrige

Ils viennent de Laguiole, Entraygues, Espalion, Saint-Geniez-d'Olt ou Millau. Tel Jean Valjean, ils sont arrivés à Paris sans un sou et avec la vague volonté de muer leur montagne verte en montagne d'or. Comment les reconnaît-on ? A cette petite pointe méridionale dans la voix qui, soudain, illumine leur tenue sombre comme les ciels d'orage. Ce sont les Aveyronnais de Paris. Limonadiers, cafetiers, restaurateurs, mais aussi médecins, enseignants, cardinaux ou ambassadeurs, ils appartiennent tous à cette population d'émigrés autrefois moqués, confinés dans le ghetto de la Bastille, qui ont réussi à s'intégrer à tous les échelons de la société parisienne.
Combien sont-ils au juste ? Nul ne le sait vraiment. Le chiffre le plus souvent avancé est de 320 000. 5 000 à 6 000 cafés-hôtels-restaurants (CHR) de Paris seraient entre leurs mains, ainsi que 70 % des débits de tabac. Une chose est sûre : les Aveyronnais de Paris sont aujourd'hui plus nombreux que leurs compatriotes résidant encore dans ce département qui ne compte plus que 260 000 âmes.

Leur histoire a commencé il y a cent cinquante ans. A cette époque, l'Aveyron, en pleine mutation industrielle, connaît une saignée économique sans précédent. Dans les zones rurales, la ferme ne suffit plus à nourrir les fratries. Il faut partir. Les premiers accompagnent leurs bêtes aux abattoirs de la Villette. Les suivants sont très vite embauchés comme porteurs d'eau, laitiers-nourrisseurs, cochers ou ferrailleurs.
Ce flux d'émigration s'est aujourd'hui tari. « Désormais, les jeunes montent à Paris pour faire leurs études, et plus pour faire fortune , constate Muriel Harel, journaliste à L'Aveyronnais de Paris. Ils ont vu leurs parents ou leurs grands-parents trimer. Ils n'ont pas envie de faire pareil. » D'autant qu'il y a aujourd'hui davantage d'emplois au pays (le taux de chômage en Aveyron est l'un des plus faibles de France, 5,4 %, contre 12,7 % pour la moyenne nationale). Et puis, « à l'époque des 35 heures, les métiers de la restauration attirent moins » , reconnaît Maryvonne Leparmentier, directrice du foyer des jeunes travailleurs de la Cité des fleurs (à 50 % aveyronnais), dans le 17e arrondissement, qui accueille désormais plus d'informaticiens et d'employés de bureau que de garçons de café...
La limonade et les CHR restent néanmoins la vitrine de l'Aveyron à Paris. Les Deux Magots, Les Trois Marches, le Wepler, l'Escurial, la brasserie Lipp, le Café de Flore, le Café Marly, le Dôme... sont autant de symboles d'une réussite collective. Certes, c'est souvent la troisième, voire la quatrième génération qui se trouve aujourd'hui à la tête de ces empires. Mais le cursus honorum du parfait limonadier n'a pas changé : on commence toujours garçon de café, on poursuit en gérance appointée (gérant salarié) puis en gérance libre, avant d'acheter sa première affaire, que l'on revend pour une plus grosse, mieux située.
Les frères Costes, qui détiennent aujourd'hui une trentaine d'établissements dans la capitale, ont commencé ainsi : Gilbert, actuel président du tribunal de commerce de Paris, servait l'aligot à 20 ans à l'Ambassade d'Auvergne, tandis que son cadet, Jean-Louis, tirait la bière à la Strasbourgeoise. Un passage par les grandes maisons (le Plaza-Athénée, Ledoyen...), quelques rudiments de comptabilité et c'est leur première gérance libre : le Ronsard, au pied de la butte Montmartre, pour Jean-Louis, le tabac place d'Orléans pour Gilbert. La machine à faire du cash, toutefois, ne se mettra véritablement en marche qu'avec la naissance du premier café Costes en 1979, dessiné par Philippe Starck, dans le quartier des Halles.

Une solidarité sicilienne...

Leur stratégie ? Elle se résume en quelques mots : obstination, entraide et discrétion, trois vertus typiquement aveyronnaises. En clair, l'amour du métier et de la qualité, un acharnement de fourmi depuis les premières heures de l'aube jusque tard dans la nuit, sans oublier l'emplacement. « C'est capital » , insiste Bernard Lhéritier, natif d'Entraygues, qui a préféré délaisser l'affaire qu'il avait place Voltaire - « un quartier peu porteur » selon lui - pour venir s'installer à côté de chez Angelina, face au jardin des Tuileries, au Rivoli Park Tavern.
Car les nouveaux bougnats ne tiennent plus des bistrots, ils animent des lieux, créent des atmosphères. Leur recette ? Personne ne vous la dira franchement. « Nous faisons en sorte que les gens se sentent bien » , indique juste Andrée Bouet, à l'Auberge aveyronnaise, en proposant des produits authentiques dans un cadre chaleureux.
Tel est aussi le credo de Jean Richard. Cheveux ras, costume caviar au pli impeccable, accent rocailleux, le petit dernier des célèbres marchands de vin, gère aujourd'hui neuf établissements et un hôtel dans les 7e et 8e arrondissements de Paris, dont Chez Francis, Marius et Janette, avenue George-V, ou le Berkeley, avenue Matignon. « Je me moque de la mode , explique-t-il sans rire. Je ne me soucie que de la qualité de mes produits. »
Le soutien actif des fournisseurs (les fameux RTL - Richard, Tafanel, Ladoux -, mais aussi Bertrand, tous de souche aveyronnaise ou cantalienne) a également son rôle dans ces réussites. « Les représentants tournent dans les différents établissements. Ils sont au courant de tout , reconnaît Bernard Lhéritier. Ils nous aident à avancer. » Si le patron est un homme de confiance, de fait, le distributeur n'hésitera pas à l'aider financièrement, à se porter caution ou encore à mettre gratuitement à sa disposition, lors de son installation, des appareils à pression de bière ou des machines à café - des cadeaux pouvant atteindre 6 000 euros. Si, comme prévu, le repreneur est à la hauteur de la tâche, tout le monde sera alors gagnant : le nouveau patron, comme le courtier, qui aura là un obligé qui continuera à se fournir chez lui.
« Nous sommes très proches de nos clients , reconnaît Anne Richard, la fille de Pierre, qui s'occupe aujourd'hui du marketing de la branche café. Nos livreurs jouent souvent les confidents ou les conseillers auprès de nos clients, quand ils ne vont pas faire une descente dans la cave pour améliorer le rangement des vins ! » Avec le monopole de la distribution du vin sur la capitale, la maison Richard a tout intérêt à entretenir cette solidarité que certains qualifieront de sicilienne, les pistolets en moins ! L'empire de cette famille s'étend en effet de Draguignan, dans le Var, à Londres. Cela représente 61 millions d'euros de chiffre d'affaires, 1 800 références en vins et spiritueux, 14 000 clients et 11 filiales en province. Mais aussi 600 hectares de vignobles et 12 domaines répartis dans le Bordelais, le Beaujolais et la vallée du Rhône, le Château La Nerthe (Châteauneuf-du-Pape) et le Château Le Bourdieu (Haut-Médoc) constituant leurs plus beaux fleurons.

Berthillon et Maury

Mais les success-stories ne se limitent pas uniquement à la limonade. Le célèbre glacier Berthillon, rue Saint-Louis-en-l'Ile à Paris, découvert par Gault et Millau en 1964 et qui réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros, sans aucun marketing, est aveyronnais.
Le label rouergat fait également des merveilles dans la mode : Bernard Perris, par exemple, fut l'assistant de Guy Laroche et le couturier de Jean-Louis Scherrer. Tartine et Chocolat, Un dimanche dans nos campagnes tirent aussi leurs racines du côté de l'Aveyron. Même chose pour la ligne de vêtements Bonpoint. Les fameuses robes à smocks et les tee-shirts à petites rayures vert pomme sont dessinés, depuis 1973, par une Aveyronnaise, Marie-France Cohen, la soeur d'Annick Goutal, qui, elle, s'est rendue célèbre dans les parfums. Riche de ses cousins, gendres, neveux, parents et alliés, la famille, originaire de Laguiole, contrôle aujourd'hui une trentaine de boutiques à Paris. Car, comme toujours dans l'Aveyron, on travaille en famille. Bernard Cohen assure le côté financier et administratif, Dominique Swidens, la soeur de Marie-France, est styliste comme elle ; Juliette Swidens, la fille de la précédente, s'occupe de 1 et 1 font 3, gamme de vêtements pour femmes enceintes. Quant aux enfants Cohen, ils viennent d'ouvrir une boutique d'accessoires, Bon ton, rue de Grenelle.
Autre secteur : l'imprimerie. Millavois d'origine, Jean-Paul Maury est à la tête de l'une des plus grosses imprimeries de France. Avec 30 % du marché de l'offset rotative en France, il emploie 1 550 personnes et réalise 20 millions d'euros de chiffre d'affaires. Il imprime 175 titres hebdomadaires ou mensuels dont Le Point , L'Express , Paris Match , France Football ou Santé Magazine , quelques-unes des éditions du Reader's Digest pour l'Angleterre et la Belgique, des bibles pour le monde entier et les guides Michelin...
Symptomatique de cette diversification professionnelle : l'Association Auvergne Business Club (AABC), créée il y a une dizaine d'années. Les membres ? Des cadres, des chefs d'entreprise, des universitaires, des avocats, des dirigeants de L'Oréal, du Crédit agricole ou de BNP Paribas... Au total, cent adhérents, tous taillés dans le granit. Et qui n'ont pas renié leurs origines une fois débarqués dans la capitale. Ils se retrouvent autour de bonnes tables, se téléphonent, se filent des coups de main et font jouer la « préférence aveyronnaise ». Pour expier le fait d'avoir quitté leur pays ?

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Saint-Chély-d'Aubrac

Point de vue

La structure urbaine du village est bien lisible, avec une extension se réalisant depuis les bords de la boralde (partie médiévale) vers le  centre actuel (place de la Mairie), puis avenue d’Aubrac (début du XXe siècle) et les extensions récentes.

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Saint-Chély-d'Aubrac

Le pont des pèlerins

[lo Pònt romiu]

« Tout au long du Moyen Âge, Saint-Jacques-de-Compostelle fut la plus importante de toutes les destinations pour d’innombrables pèlerins venant de toute l’Europe. Pour atteindre l’Espagne, les pèlerins devaient traverser la France, et les monuments historiques notables qui constituent la présente inscription sur la Liste du patrimoine mondial étaient des jalons sur les routes qu’ils empruntaient. »
Lettre de notification de l'UNESCO adressée au gouvernement français le 29 décembre 1998.

Ce pont (dit pont sur la Boralde, ou pont de l'Yeule) est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial au titre du Bien. Seul point permettant le franchissement à pied sec de la Boralde par les pèlerins, il nous est parvenu dans un remarquable état de conservation depuis le XIVe siècle. Ce pont est un exemple de ces multiples édifices bâtis pour organiser une route et faciliter la circulation des voyageurs comme des pèlerins ou les habitants dans leur vie quotidienne.

Le pont représente un symbole fort dans la religion catholique : celui du passage de la terre au ciel... d'où la présence fréquente de croix sur ces édifices.

En savoir plus sur le pont des pèlerins

Architecture

Long de 15 m et large de 4,60 m, il comporte un plan incliné d'environ 8 %. Les parapets de 0,5 m dégagent un tablier de 3,60 m dont la calade, en galets de boralde, a été refaite en remplacement du revêtement en bitume, redonnant au pont son aspect primitif.
Les deux arches sont séparées par un fort pilier de 2 m d'épaisseur, protégé en amont par un avant-bec triangulaire.
L'ensemble de la maçonnerie voit alterner le basalte « vacuolaire » pour les principaux éléments (pierres d'angle des piles, arches, couronnement du parapet, ornements...), et le gneiss utilisé en remplissage des murs.

Voir la coupe du pont de la Boralde

LE CALVAIRE

La croix historiée en basalte, qui prend appui sur l'avant-bec
du pilier central du pont, date du XVe au XVIe siècle.
Assez fruste, elle figure le Christ en croix dans sa partie supérieure.
À ses pieds, la Vierge Marie (à droite) et l'apôtre Jean (à gauche).
Au bas du fût, un pèlerin, sculpté en ronde-bosse, est accessible.
Il est revêtu du long manteau à capuchon caractéristique (la pèlerine).
Représenté debout et de face, il prend place dans un espace
rectangulaire. Dans sa main droite, il tient son grand bâton
de marche, le bourdon, et égrène de la gauche
un volumineux chapelet placé devant lui.

O

Saint-Chély-d'Aubrac

Le moulin du Terral

Associations Sauvegarde du Rouergue et les Amis du moulin du Terral

Le moulin du Terral (1er partie)

Le moulin du Terral (2ème partie)

Restauration du moulin du Terral

Sept siècles de vie

Le moulin de Terral est l'un des 15 moulins connus à ce jour qui s'échelonnaient le long de la Boralde de Saint-Chély (voir la carte ci-dessous), boralde étant le nom générique des rivières de l'Aubrac qui alimentent la rive droite du Lot. Il se situe sur un vieux chemin qui reliait, de Lestrade à Salgues, l'ancienne voie romaine Rodez-Lyon à la route Saint-Côme - Aubrac.L'acte de fondation de Terral remonte à 1312. Cette année-là, Hugues Cabrolié et sa femme Raymonde, habitants du château de Salgues, obtiennent du baron de Calmont, seigneur de cette région et maître des cours d'eau non navigables, l'autorisation de construire en ce lieu un moulin de 3 ou 4 meules. Le moulin, bien que propriété des Cabrolié, avait un caractère banal : les habitants des environs étaient tenus d'y faire moudre leurs grains.Au début, les meuniers ne logeaient pas sur place. Terral se développera particulièrement à partir de la seconde moitié du XVIIème siècle, sous l'impulsion de la famille Bonal, alliée aux Cabrolié. On doit certainement à Pierre Bonal la construction de la maison d'habitation. À partir de cette époque les meuniers résident sur le site. En 1704, Jean, fils de Pierre, fait construire la grange-étable. Le moulin à huile verra le jour vers le milieu du XVIIIème siècle.En 1765, l'implantation des bâtiments était celle que nous connaissons aujourd'hui. Sans enfants, les derniers Bonal vendirent Terral en 1764. La même famille avait tenu le moulin pendant 4 siècles et demi.C'en sera fini des grandes dynasties. Plusieurs meuniers se succéderont jusqu'en 1911, date d'abandon du moulin après le décès de son dernier occupant, Guillaume Bouldoire.

Un système ingénieux

L'eau nécessaire au fonctionnement du moulin provient d'un canal long de deux centaines de mètres environ, que l'on peut suivre en remontant la boralde. Au niveau du moulin à huile le canal forme un petit bassin au fond pavé, la paissière, d'où l'eau était distribuée aux moulins par des canalisations de bois en forme de U, les coursiers. Les vannes d'admission étaient commandées depuis les bâtiments. En cas de crue, une grosse vanne épanchoir, située en aval de la paissière, permettait de décharger le canal. Une autre vanne épanchoir, toujours visible, existait dans la partie amont du canal, non loin de la prise d'eau. À la sortie des moulins, l'eau était évacuée en direction de la boralde par des canaux de fuite.Comme la plupart des moulins hydrauliques du Rouergue, Terral est du type 'à roue horizontale'. Le mécanisme est simple. Il s'articule autour d'un axe vertical, solidaire dans sa partie inférieure d'un moyeu d'où rayonnent des pales de bois, ou cuillers : c'est le rouet, ou roudet, logé dans la chambre hydraulique. La chute de l'eau sur les cuillers met en rotation l'arbre vertical qui transmet le mouvement.

Un moulin à huile

L'axe-moteur entraîne dans un mouvement circulaire une meule en tronc de cône qui tourne en même temps sur elle-même, en s'appuyant sur le fond d'une cuve en pierre immobile. Cette meule sert à écraser des cerneaux de noix ou des noisettes. On obtient ainsi une pâte qui est chauffée, placée ensuite dans une toile tissée en peau de chèvre et soumise à l'action d'un pressoir pour fournir de l'huile. Six kilos de noix non décortiquées donnent environ un litre d'huile.

Moulins à grain

Il y en avait deux : un pour le seigle et un pour le froment. La mécanique du moulin à grain (voir plan) est plus complexe que celle du moulin à huile. Toutefois, le principe d'entraînement est le même. Le mouvement est ici transmis à une meule tournante horizontale (la meule volante) qui s'appuie sur une autre meule fixe, ou dormante. Le grain stocké dans la trémie s'en échappe par une ouverture située à la base, tombe dans le traquet puis dans l'auget qui le distribue, grâce à un mouvement vibratoire entretenu par le fusoir, sur la meule inférieure où il est broyé.

De la fin du moulin.... à sa renaissance

Le développement des minoteries et du réseau routier moderne, à la fin du XIXème siècle, sonnera le glas des moulins des boraldes. Les meules de Terral s'arrêtèrent de tourner en 1911. Le moulin avait fonctionné pendant près de six siècles avant de tomber totalement dans l'oubli.Fin 1998 naquit l'association 'Les Amis du Moulin de Terral', pour protéger le site et lui donner une nouvelle vie.