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Estaing

A

Estaing

Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Aveyron

[pel camin romiu roergàs]

Les 17 kilomètres de Saint-Côme-d'Olt à Estaing sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial au titre du Bien culturel « Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ». De même que la partie de l'itinéraire entre Nasbinals et Saint-Chély-d'Aubrac (17 km), le chemin entre Saint-Côme-d'Olt et Estaing est un des jalons exemplaires de ce que pouvait être, autrefois, l'itinéraire suivi par des pèlerins.

Cinq autres portions de l'itinéraire du Puy-en-Velay, la via podiensis, dans le Lot, le Gers et les Pyrénées Atlantiques, illustrent la route suivie par les pèlerins durant le Moyen Âge. 71 ponts, édifices religieux ou hospitaliers, situés dans 13 régions, sont également inscrits depuis 1998 sur la Liste du patrimoine mondial au même titre.

Ils sont des jalons sur les routes empruntées par les jacquets.
Ils témoignent des aspects spirituels et matériels du pèlerinage durant le Moyen Âge. Ces routes sont de nos jours ouvertes comme des sentiers de randonnée. Depuis les années 1990, ces itinéraires sont parcourus par un grand nombre de cheminants aux motivations culturelles ou spirituelles.

L’UNESCO, le patrimoine mondial

« Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées
les défenses de la paix ».
Ellen WILKINSON, ministre de Grande Bretagne lors de la séance inaugurale de l'UNESCO.

En 1945, le monde se réveillait du cauchemar de la guerre.
Le 16 novembre, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) était créée par le concert des nations.

Son objectif : construire la paix dans l'esprit des hommes à travers l'éducation, la science, la culture et la communication, le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion.

L'action de l'UNESCO en faveur du patrimoine mondial sert cette cause.
L'inscription sur la Liste du patrimoine mondial consiste
à identifier, protéger et préserver, à travers le monde, le patrimoine culturel et naturel considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle pour l'humanité. Sa perte serait irremplaçable.

On compte actuellement près de 1 000 « Biens », dans 160 pays, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, dont 38 situés en France.

Saint-Côme-d’Olt / Espalion / Estaing

Cette partie de la vallée du Lot revêt un intérêt paysager remarquable, malgré l'urbanisation importante d'Espalion.
Rive droite, les versants bien exposés sont essentiellement calcaires. Ils ont permis l'implantation de la vigne, élément majeur du rituel eucharistique, dans une zone très avancée dans le Massif central.
Rive gauche, les pentes, où s'arrête l'ancien plateau céréalier du causse Comtal, sont marquées par de nombreuses formations volcaniques.
La plus importante, celle de Roquelaure*, est une coulée basaltique qui s'allonge en crête sur plus de deux kilomètres. L'alternance géologique est spectaculaire, avec la présence de galets et d'alluvions, de rougiers, de Causses et de zones schisteuses [segalars], créant une grande diversité de végétation et de pratiques agricoles qui interfèrent sur l'habitat traditionnel.

Cette voie a été empruntée par les voyageurs et les pèlerins qui ont bénéficié d'un axe de communication facile sur cette partie de leur périple. Les édifices romans qui le jalonnent (église de Perse, église de Saint-Pierre-de-Bessuéjouls) et les ponts [pònts romius] sur le Lot à Espalion et à Estaing, en témoignent.

* Cette coulée de lave, aujourd'hui en inversion de relief, montre à sa périphérie
de spectaculaires éboulis nommés à tort « coulée de lave » sur les panneaux
d'information touristique. Le nom local est clapas de Thubiès.

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Estaing

Estaing

[Estanh]

Classé parmi les plus Beaux Villages de France, Estaing est situé sur le recoupement d’un ancien méandre des gorges du Lot naissantes, à la confluence de la Coussane. Il semble devoir son nom, d’origine gallo-romaine, à cette situation, stagnum (latin), signifiant étang, devenu Estaing. Malgré un relief très accidenté et le rôle commercial important d’Espalion et d’Entraygues-sur-Truyère, Estaing a réussi à se développer grâce au pouvoir civil de ses seigneurs.
La construction du pont sur le Lot (1511) a revêtu une importance capitale dans l’essor qu’a insufflé François d’Estaing pour développer la  cité médiévale sous son épiscopat (Evêque de Rodez, 1501-1529).
Placé sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, à un emplacement stratégique par rapport aux plateaux environnants, Estaing est prospère avec ses grands vignobles, ses pois verts (les lentilles) dont on faisait commerce jusqu’en Amérique (XVIIIe siècle), ses trois foires dès 1527, son industrie de la toile de chanvre, de la bure et de la rase (étoffe). Au XVIIe siècle, c’est un lieu administratif et économique central.
Son patrimoine architectural en témoigne !

Estaing, c’est bien sûr le magnifique château de l’une des plus grandes familles du Rouergue qui a donné un cardinal et général des  armées du Pape, neuf évêques, des chambellans, des gouverneurs, des sénéchaux et des officiers supérieurs. Le dernier représentant de  la famille, l’amiral Charles-Henri d’Estaing (mort sur l’échafaud en 1794) se distingua pendant la guerre des Indes et celle de l’indépendance américaine.
« Napoléon sur terre et d’Estaing sur mer auraient vaincu l’univers ».
Nous n’oublierons pas non plus, dans les fondateurs de la riche histoire d’Estaing, saint Fleuret [sant floret], dont le culte est attesté depuis
le XVe siècle et dont les reliques faisaient l’objet de la dévotion (toujours très vive de nos jours) des paroissiens et des pèlerins. Les  paysans l’invoquaient pour la protection du bétail. Saint Fleuret est célébré tous les ans à Estaing, le premier dimanche de juillet. La population organise une procession mi-religieuse mi-profane. Le culte des saints locaux fut particulièrement vif dans ce secteur : saint Védard à Coubisou, saint Robert au-dessus du Monastère-Cabrespines et, bien sûr, le « bienheureux » François d’Estaing.

En savoir plus sur Estaing

Saviez-vous que sur les sept tronçons des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France inscrits au patrimoine mondial, deux se trouvent en Aveyron ? S’y ajoutent quatre ponts inscrits et l’abbatiale Sainte-Foy, à Conques. C’est un patrimoine exceptionnel, qui s’étend sur 80 km, du plateau de l’Aubrac à la vallée du Lot. Une itinérance humaine creuse son sillon dans ce paysage.
Les Chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle sont à la fois uniques et universels : ils sont façonnés depuis plus de 1 000 ans au gré des émotions, des rencontres et du partage.

L'Unesco, le patrimoine mondial

C’était en 1945. Le monde se réveillait d’un cauchemar qui avait dépassé les limites de l’horreur. Le 16 novembre, l’Organisation des  Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) était créée par le concert des nations.
Son objectif : construire la paix dans l’esprit des hommes à travers l’éducation, la science, la culture et la communication, le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe de langue ou de religion.
La Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972 sert l’idéal de paix et de dialogue de l’UNESCO. L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial consiste à identifier, protéger et préserver, à travers le monde, le patrimoine culturel et naturel considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle pour l’Humanité.
Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde.
On compte actuellement près de 1 000 « Biens », dans 160 pays, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
La France compte 38 Biens inscrits.

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Dans la piété du Moyen Âge, le pèlerinage vers les lieux saints, et les reliques des martyrs qu’ils abritent, est un acte essentiel de la vie des croyants. La relique d’un saint perpétue sa présence et son influence bénéfique. Elle apporte protection, guérison, secours... Saint  Pierre, saint Paul, les premiers martyrs chrétiens à Rome, les lieux de la Vie et de la Passion du Christ à Jérusalem, attirent les pèlerins de tout l’occident chrétien. Vers 830, les reliques de l’apôtre Jacques, décapité par Hérode en Palestine en 44 ap. JC, sont miraculeusement découvertes à Compostelle (Galice, Espagne). Les difficultés rencontrées par les chrétiens pour se rendre en Terre Sainte, ainsi que le symbole que l’apôtre Jacques représente dans la Reconquista*, attirent l’attention de l’Occident sur ce tombeau qui devient un des  pèlerinages majeurs dès la fin du 1er millénaire.
Des milliers de pèlerins, des rois, des évêques et des hommes ordinaires accomplissent le voyage vers la Galice pour se recueillir sur la tombe d’un des plus proches compagnons du Christ.
Quatre routes symboliques résument les innombrables itinéraires qu’empruntaient les pèlerins convergeant vers Les Pyrénées.
Chemin faisant, ils visitaient de nombreux sanctuaires et invoquaient une litanie de saints... Ils accomplissaient leurs dévotions
et y trouvaient un secours charitable.
Leurs itinéraires ont joué un rôle essentiel dans les échanges et le développement religieux et culturel au cours du Moyen Âge.
Les nombreux édifices et lieux de culte qui les jalonnent en témoignent encore aujourd’hui.


* Reconquête des royaumes musulmans dans la péninsule ibérique, par les souverains catholiques, entre 718 et 1492.

Le chemin en Aveyron

En 1998, les « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en raison de leur valeur universelle exceptionnelle.
Cette inscription a pris la forme d’une sélection de 71 édifices et de 7 linéaires de sentier qui témoignent des itinéraires et des lieux fréquentés par les pèlerins désireux de se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle.
En Aveyron, plusieurs édifices sont reconnus comme un patrimoine de l’Humanité car ils sont des jalons remarquables de la route suivie par les pèlerins :
- les ponts sur la Boralde à Saint-Chély-d’Aubrac, sur le Lot à Espalion et à Estaing, sur le Dourdou à Conques ;
- l’abbatiale Sainte-Foy à Conques, lieu de pèlerinage à part entière dédié à la jeune sainte Foy. Sa visite est recommandée au pèlerin de saint-Jacques, le jacquet, dès le Moyen Age ;
- Nasbinals (Lozère) / Aubrac / Saint-Chély-d’Aubrac : 17 km du plateau de l’Aubrac à ses contreforts ;
- Saint-Côme-d’Olt / Espalion / Estaing : 17 km au fil de la vallée du Lot.

Tourisme et handicap

Deux plaques tactiles, adaptées aux mal-voyants, sont situées à proximité immédiate de ce point, contre le parapet du Lot.
Une autre a été placée une centaine de mètre en amont (n°2).
La quatrième est située devant l’église (n°10).
Attention : la nature des sols, la pente de certains secteurs et la présence d’escaliers rendent l’accès d’une partie de l’itinéraire de découverte difficile pour les personnes à mobilité réduite.
Une maquette grand format de l’itinéraire du chemin de Saint-Jacques-de- Compostelle en Aveyron est également installée à l’Office de Tourisme.

À voir impérativement

Un circuit de visite vous permet de découvrir le village et les plus beaux éléments de son patrimoine : le pont d’Estaing (MH), le Collège (MH), l’église Saint-Fleuret (MH) et la croix trilobée (MH), le Château (MH).

Des aménagements à votre service

Entre Aubrac et Conques, les collectivités du territoire traversé par l’itinéraire du Puy-en-Velay vers Saint-Jacques-de-Compostelle  (GR®65), ont réalisé une série d’aménagements, pour vous permettre de découvrir cet itinéraire pédestre et culturel chargé de sens et d’histoire.
Un dispositif constitué de panneaux fixes jalonne les 80 km. Il vous donnera les clés pour découvrir le patrimoine visible depuis le sentier (monuments romans, paysage, géologie, vie rurale...).
Une application multimédia (à charger gratuitement sur smartphones et tablettes - voir ci-dessous) assure votre guidage et vous informe  sur les services (hébergement, restauration, visites...).
Vous y trouverez des informations complémentaires sur les sujets de découverte.
Des aménagements ont également été réalisés pour la sécurité et pour le confort de l’usager : haltes aménagées, toilettes sèches, création de cheminements piétons en bordure de routes, signalisation, entretien du sentier...

Le GR® mode d’emploi

Le plus grand soin est apporté à l’entretien du chemin et à l’accueil dans nos villages pour vous rendre la marche agréable.
Néanmoins, vous marchez sous votre responsabilité.
Emportez avec vous vos déchets. De nombreuses poubelles et des toilettes ont été installées sur l’itinéraire.
La meilleure façon d’observer la nature, c’est de la respecter (pas de bruit excessif, évitez les groupes trop nombreux...).
Pas de cueillette, pas de dérangement de la faune et des troupeaux. Respectez les clôtures et les propriétés privées.
Même à pied, conformez-vous au code de la route. Attention, par temps de brouillard, certains itinéraires peuvent s’avérer dangereux.
Retardez votre départ ou marchez sur le bord d’une route.
Le chemin est une ouverture sur la nature, sur la vie des habitants, sur les traditions et l’histoire des cités traversées :
les Aveyronnais vous invitent à partager leur convivialité, soyez curieux et n’hésitez pas à échanger avec ceux que vous croisez !

Renseignements : 

Tél. 05 65 44 03 22
Web : tourisme-estaing.fr

Comité Départemental du Tourisme de l’Aveyron : www.tourisme-aveyron.com

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Estaing

Le pont d'Estaing

[lo pònt d’Estanh]

« Tout au long du Moyen Âge, Saint-Jacques-de-Compostelle fut la plus importante de toutes les destinations pour d'innombrables pèlerins venant de toute l'Europe.
Pour atteindre l'Espagne, les pèlerins devaient traverser la France, et les monuments historiques notables qui constituent la présente inscription sur la Liste du patrimoine mondial étaient des jalons sur les routes qu'ils empruntaient. »
Lettre de notification de l'UNESCO adressée au gouvernement français le 29 décembre 1998.

Au début du XVIe siècle, François d'Estaing, évêque de Rodez, accorde des indulgences à ceux qui aideront financièrement à la construction de ce pont favorisant des relations de paix et permettant aux voyageurs (pèlerins, marchands) de circuler. L'ouvrage est placé sous la protection de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (oratoire del Cap del Pònt, béni en 1524).
La statue de son fondateur, le Bienheureux François d'Estaing, a été érigée en 1866 au milieu du pont, ainsi qu'une croix en fer immortalisée par le joaillier Henri Lesieur.

Architecture

Réalisé en schiste et en dolomie, le pont est de facture gothique.
Il comporte 4 arches brisées identiques de 16 m de haut et de 10 m de large.
Les arcs de tête sont à double clavage ou à double rouleau complet.
Des becs protègent les piles en amont. Elles remontent jusqu'en haut du pont où elles forment des refuges.

LA CROIX DE FER

La croix qui orne le pont a inspiré
le joailler parisien Henri Lesieur (1908-1978)
pour créer un bijou en 1958.
Cette croix est caractéristique de la technique employée
par les grands ferronniers du XVIIIe siècle.
Elle est composée d'un enchevêtrement de fers plats
formant des lignes qui se croisent et un motif répété
5 fois : une fleur à 4 pétales incluse dans un cercle.
Une croix en forme de X décore la croisée des bras.
Enfin, une fleur de lys agrémente l'extrémité
des branches.

SAINT FLEURET

La légende le dit évêque régionnaire d'Auvergne,
auréolé de nombreux miracles accomplis de son vivant.
En sa présence, des aveugles recouvraient la vue, des boiteux marchaient sans peine.
Appelé auprès du Pape, il serait mort à son retour,
en 621, en faisant étape à Estaing. Le culte de ses reliques,
attesté depuis le XVe siècle, fait d'Estaing un jalon important sur le chemin de
Saint-Jacques-de-Compostelle. Chaque premier dimanche de juillet,
une procession accompagne le dais qui abrite la chasse et les reliques
de Saint-Fleuret, dont le buste est représenté ci-dessous.
C'est l'occasion de bénir le pain et le sel qui protègent
la maison et le bétail.

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Estaing

Il était une fois

[un còp èra]

Au XVIIe siècle, Estaing compte environ 2 000 habitants. On y note une activité tertiaire particulièrement importante avec des chirurgiens, des notaires, des huissiers et de nombreux commerçants. Au Moyen Âge, l’épicentre de cette activité semblait concentré sous un couvert*, aujourd’hui disparu, situé dans l’actuelle rue François d’Estaing. On en trouve la trace dans l’iconographie ancienne et le réemploi de certains éléments (pilier de la crypte).
Peu avant la Révolution on recense à Estaing un tanneur, un mégissier, deux teinturiers « et assez de tisserands pour fabriquer environ 300 pièces de toile ». Les échanges avec la montagne sont la source d’un commerce « considérable d’épiceries, de fer et de drogues de teinture ».

Il s’y tient trois foires et des marchés six mois de l’année.
Cette activité, à l’étroit dans le village**, va se développer au cours des siècles suivants, quittant l’Abiouradou [Abeurador : abreuvoir] pour l’actuelle place de la Poste, puis les quais du Lot et l’actuel foirail, au nord du village. Vers les années 50, Estaing accueillait dix foires par an, dont celle de la loue [lòga], traditionnellement le 25 juin, qui permettait aux hommes de trouver de l’embauche dans les fermes [bòrias] de la montagne pour les fenaisons plus tardives. L’Aveyron a été fortement marquée par l’enseignement catholique privé, encore bien présent aujourd’hui. Ici, les religieuses de Saint-Joseph ont sauvé le château de la ruine en 1836 (il devint un couvent et un pensionnat de jeunes filles pendant 164 ans).

* Avancée ou passage couvert qui abritait l'étalage des échoppes.
** Du fait de l'exiguïté des lieux, les foires étaient réparties sur plusieurs points du village. Bovins d'un côté, volailles de l'autre et cochons sur le quai.

LE CHÂTEAU

Attesté depuis le XIe siècle, le château est composé de plusieurs
bâtiments de hauteurs et d'époques différentes (XVe, XVIe et XVIIe siècles).
Il s'organise autour d'une tour octogonale dont le sommet est cantonné
de cinq tourelles, d'une toiture en forme de lanterne et d'une terrasse
qui domine le Lot. Ce monument est ouvert à la visite (accès payant).

E

Estaing

Le Collège

[lo collègi]

De style Renaissance, le Collège (Monument historique) fut construit au début du XVIe siècle pour accueillir les prêtres de la fraternité Saint-Jean-de-l’Ouradou.
Il abrite aujourd’hui la Mairie et l’Office de Tourisme.

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Estaing

La passerelle du Collège

Une étonnante passerelle à balustres de pierre (XVIIIe siècle).

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L'école Saint-Fleuret

[l’escòla Sant-Floret]

L’ancienne école privée (1910) occupait cette vaste maison bourgeoise construite en 1774.
Elle accueille aujourd’hui les pèlerins (Hospitalité Saint-Jacques).

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Le Barry

Lo barri, en occitan, est le quartier extérieur du village, le faubourg.

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Estaing

Vue sur Estaing

Depuis ce point, on distingue parfaitement le village avec ses extensions successives.

À partir du château, l’habitat se développe vers le barry, le premier quartier «extérieur», puis vers le Lot dès les XVe-XVIe siècles.

Le village progresse aussi le long de la Coussane et sur la petite vallée contournant le Puech de l’Eglise par l’ouest, les deux accès vers le plateau de la Viadène.

Face à nous, une autre voie naturelle permet de rallier le plateau de Campuac et le vallon de Marcillac. L’habitat est peu développé rive gauche du fait de l’étroitesse de la vallée et de son exposition.

J

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Le presbytère

[la caminada]

Ancienne demeure des curés doyens d’Estaing.

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La Coussane

Cet affluent du Lot naît de la confluence de plusieurs ruisseaux prenant leur source sur les contreforts de l’Aubrac.
C’était autrefois le quartier « industrieux » d’Estaing, avec ses moulins et ses quatre ponts qui permettaient de rejoindre les jardins [òrts].

En savoir plus sur le moulin d'Olt

L

Estaing

La crypte

On retrouve ici les fenêtres de l’ancienne crypte sur les bases de laquelle fut bâtie l’église du XVe siècle.
Le pignon de la sacristie repose sur deux arcs soutenus par un pilier remployé de l’ancien couvert.

M

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La maison Annat

[l’ostal d’Annat]

Cet édifice est construit sur l’emplacement de la maison natale de François Annat, assistant général de France auprès du général des Jésuites à Rome, controversiste du XVIIe siècle à qui Pascal adressa ses dernières Provinciales, et confesseur du jeune Louis XIV durant les seize premières années de son règne.
Il fut une éminence grise parmi les plus puissantes de France.

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Estaing

Le grand patrimoine religieux

L’église Saint-Fleuret

[la glèisa Sant-Floret]

Elle fut édifiée à la fin du XVe siècle sur les bases d'un ancien prieuré (cité en 1087). Initialement placée sous le vocable de Saint-Amans,
elle fut ensuite dédiée à saint Fleuret, évêque régionnaire d'Auvergne mort à Estaing au VIIe siècle, dont les reliques conservées dans cette église sont toujours le but d'un pèlerinage annuel.
On y remarquera la châsse de saint Fleuret (1880), les bâtons de pénitents, ainsi que les riches ornements : retables, statues et tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que les vitraux contemporains de Claude Baillon.

En savoir plus sur l'église d'Estaing

La place François Annat

La place François Annat (du nom d'un confesseur de Louis XIV, qui engagea la controverse avec Blaise Pascal, lors des Provinciales)
naguère de la Priousse [priussa], abritait autrefois le pressoir banal [truèlh]
Cette place du pressoir a été aménagée au XIXe siècle, après le dégagement du cimetière attenant à l'église.

La croix de pierre

[la crotz de pèira]

Cette ancienne croix de cimetière du XVIe siècle (Monument historique) est implantée sur le parvis de l'église. Sur une face, elle représente,
en bas relief, le Christ en croix, au-dessus d'une mise au tombeau.
Le long du bras, de part et d'autre, se recueillent Marie-Madeleine et un pèlerin [romiu], qui marque fortement le lien entre le site d'Estaing
et le grand pèlerinage jacquaire.
La deuxième face représente une piéta entourée de deux petits anges.

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Le château

[lo castèl]

Ce château, fief pendant près de huit siècles de la famille d’Estaing, l’une des plus importantes du Rouergue, constitue un ouvrage d’une grande originalité due aux remaniements successifs.
Attesté depuis le XIe siècle, il est composé de plusieurs bâtiments de hauteurs différentes, construits du XIIIe jusqu’au milieu du XXe siècle, autour d’une tour hexagonale dont le sommet est cantonné de cinq tourelles, d’une couverture en forme de lanterne et d’une terrasse qui domine le Lot.
Devenu propriété de la SCI du Château d’Estaing en 2005, l’édifice est depuis 2012 celle de la Fondation Valéry Giscard d’Estaing.
Monument ouvert à la visite (accès payant).

En savoir plus sur le château d'Estaing

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Le tras castel

Cette rue de « l’arrière du château », longeant le mur d’enceinte est [clausura] permettait de rejoindre le Lot.

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La chapelle du pont

[la capeleta del pònt]

L’ancien oratoire du Cap del Pònt, béni en 1524 par François d’Estaing, peu après la construction de l’ouvrage franchissant le Lot, a fait place à la chapelle du Pont dédiée depuis 1727 à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

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Le vignoble d'Estaing

[lo vinhal d’Estanh]

À la fin du XIXe siècle, et jusqu’au début du XXe siècle, la vigne couvrait tous les coteaux bien exposés des alentours d’Estaing. Chaque famille possédait une parcelle sur les pentes construites en terrasses, soutenues par des murets en pierre sèche [paredors] dont on voit encore la trace dans tout le paysage. Ces vignes étaient également propriété des abbayes et des grandes familles qui tiraient
un profit substantiel de la vente du vin aux montanhòls, les habitants des plateaux et de l’Aubrac.
Les vins d’Estaing, justement réputés, ont ensuite subi les conséquences conjointes de l’affaiblissement du vignoble (crise du phylloxéra, replantations aléatoires), de la concurrence de la viticulture industrielle et du développement des transports.
Depuis 1965 et le classement en VDQS, les vins d’Estaing connaissent une nouvelle donne. Ils sont en appellation d’origine contrôlée (AOC) depuis 2011 et constituent l’un des plus petits terroirs de France (22 hectares)... mais au caractère bien affirmé !

En savoir plus sur la viticulture à Estaing

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La rue d'Oultre

Plusieurs éléments patrimoniaux remarquables se trouvent dans cette rue située au-delà de l’enceinte médiévale : toiture à la Philibert de l’Orme (en carène de bateau renversée, typique de la haute vallée du Lot), vases en pierre, échauguette à tête de lion à l’angle de la rue
Saint-Fleuret, maisons du XIVe siècle.

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La fontaine Saint-Fleuret

[la fònt de Sant-Floret]

Face à l’ancienne chapelle des Pénitents Bleus, aujourd’hui gîte d’étape, coulait une fontaine aux vertus miraculeuses, selon la croyance populaire.

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L'Abiouradou

Cette ancienne place tire son nom de l’abreuvoir [abeurador] du bétail.
Les foires s’y tenaient jusqu’au XIXe siècle.