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Espalion

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Espalion

Espalion

[Espaliu]

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La ville doit sa prospérité à sa situation stratégique, entre l’Auvergne et le Rouergue, et le point de passage obligé sur le Lot qu’elle constituait.
À partir du XIIe siècle, Espalion devient une étape importante sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. La construction de la cité médiévale s’est faite sur la rive gauche du Lot, à l’ouest d’un premier village.

Le Pont-Vieux [lo Pont-Vièlh] - première mention en 1060 - est l’élément marquant qui a permis le développement du site.
En 1266, le seigneur de Calmont octroie des franchises à la ville qui se fortifie. Vers 1300, on trouve mention d’un hospice d’accueil, toujours en lien avec le passage des pèlerins. Dans la lettre patente de François Ier établissant le marché hebdomadaire d’Espalion, on y constate « ... un grand chemin et passage, en allant ou venant de Languedoc et Toulouse vers Paris et Lyon, en quartier assez bon et fertile, auquel affluent biens et marchandises, passent et repassent marchands et autres gens... ».
À une période plus récente, ce sont encore les échanges économiques entre le plateau de l’Aubrac et la vallée qui ont marqué la ville, avec ses grandes foires aux bestiaux ou encore les tanneries qui nous ont laissé un patrimoine bâti très original en bord de Lot : les calquières [calquièiras].

Saviez-vous que sur les sept tronçons des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France inscrits au patrimoine mondial, deux se trouvent en Aveyron ? S’y ajoutent quatre ponts inscrits et l’abbatiale Sainte-Foy, à Conques. C’est un patrimoine exceptionnel, qui s’étend sur 80 km, du plateau de l’Aubrac à la vallée du Lot. Une itinérance humaine creuse son sillon dans ce paysage.
Les Chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle sont à la fois uniques et universels : ils sont façonnés depuis plus de 1 000 ans au gré des émotions, des rencontres et du partage.

L'Unesco, le patrimoine mondial

C’était en 1945. Le monde se réveillait d’un cauchemar qui avait dépassé les limites de l’horreur. Le 16 novembre, l’Organisation des  Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) était créée par le concert des nations.
Son objectif : construire la paix dans l’esprit des hommes à travers l’éducation, la science, la culture et la communication, le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe de langue ou de religion.
La Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972 sert l’idéal de paix et de dialogue de l’UNESCO. L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial consiste à identifier, protéger et préserver, à travers le monde, le patrimoine culturel et naturel considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle pour l’Humanité.
Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde.
On compte actuellement près de 1 000 « Biens », dans 160 pays, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
La France compte 38 Biens inscrits.

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Dans la piété du Moyen Âge, le pèlerinage vers les lieux saints, et les reliques des martyrs qu’ils abritent, est un acte essentiel de la vie des croyants. La relique d’un saint perpétue sa présence et son influence bénéfique. Elle apporte protection, guérison, secours... Saint  Pierre, saint Paul, les premiers martyrs chrétiens à Rome, les lieux de la Vie et de la Passion du Christ à Jérusalem, attirent les pèlerins de tout l’occident chrétien. Vers 830, les reliques de l’apôtre Jacques, décapité par Hérode en Palestine en 44 ap. JC, sont miraculeusement découvertes à Compostelle (Galice, Espagne). Les difficultés rencontrées par les chrétiens pour se rendre en Terre Sainte, ainsi que le symbole que l’apôtre Jacques représente dans la Reconquista*, attirent l’attention de l’Occident sur ce tombeau qui devient un des  pèlerinages majeurs dès la fin du 1er millénaire.
Des milliers de pèlerins, des rois, des évêques et des hommes ordinaires accomplissent le voyage vers la Galice pour se recueillir sur la tombe d’un des plus proches compagnons du Christ.
Quatre routes symboliques résument les innombrables itinéraires qu’empruntaient les pèlerins convergeant vers Les Pyrénées.
Chemin faisant, ils visitaient de nombreux sanctuaires et invoquaient une litanie de saints... Ils accomplissaient leurs dévotions
et y trouvaient un secours charitable.
Leurs itinéraires ont joué un rôle essentiel dans les échanges et le développement religieux et culturel au cours du Moyen Âge.
Les nombreux édifices et lieux de culte qui les jalonnent en témoignent encore aujourd’hui.


* Reconquête des royaumes musulmans dans la péninsule ibérique, par les souverains catholiques, entre 718 et 1492.

Le chemin en Aveyron

En 1998, les « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en raison de leur valeur universelle exceptionnelle.
Cette inscription a pris la forme d’une sélection de 71 édifices et de 7 linéaires de sentier qui témoignent des itinéraires et des lieux fréquentés par les pèlerins désireux de se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle.
En Aveyron, plusieurs édifices sont reconnus comme un patrimoine de l’Humanité car ils sont des jalons remarquables de la route suivie par les pèlerins :
- les ponts sur la Boralde à Saint-Chély-d’Aubrac, sur le Lot à Espalion et à Estaing, sur le Dourdou à Conques ;
- l’abbatiale Sainte-Foy à Conques, lieu de pèlerinage à part entière dédié à la jeune sainte Foy. Sa visite est recommandée au pèlerin de saint-Jacques, le jacquet, dès le Moyen Age ;
- Nasbinals (Lozère) / Aubrac / Saint-Chély-d’Aubrac : 17 km du plateau de l’Aubrac à ses contreforts ;
- Saint-Côme-d’Olt / Espalion / Estaing : 17 km au fil de la vallée du Lot.

À voir impérativement

Un circuit de visite vous permet de découvrir les plus beaux bâtiments historiques d’Espalion.
Parmi eux, le patrimoine jacquaire (Pont-Vieux, MH), le Vieux Palais, la chapelle des pénitents, le portail de la Chapelle du Couvent des Ursulines, l’église paroissiale, l’église Saint-Jean-Baptiste (MH) qui abrite le Musée Joseph Vaylet des Arts et Traditions populaires et le très inattendu Musée du Scaphandre, le Musée du Rouergue (anciennes prisons).

Tourisme et handicap

Plusieurs plaques tactiles, adaptées aux mal-voyants, ont été mises en place. La première est située à quelques mètres de ce panneau, les deux autres au Pont Vieux (n°18 du plan). Une maquette grand format de l’itinéraire du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Aveyron est également installée à l’Office de Tourisme.
L’ensemble du dispositif de découverte en centre ville est accessible aux publics à mobilité réduite, ainsi que les lieux
culturels et les services publics.

Des aménagements à votre service

Entre Aubrac et Conques, les collectivités du territoire traversé par l’itinéraire du Puy-en-Velay vers Saint-Jacques-de-Compostelle  (GR®65), ont réalisé une série d’aménagements, pour vous permettre de découvrir cet itinéraire pédestre et culturel chargé de sens et d’histoire.
Un dispositif constitué de panneaux fixes jalonne les 80 km. Il vous donnera les clés pour découvrir le patrimoine visible depuis le sentier (monuments romans, paysage, géologie, vie rurale...).
Une application multimédia (à charger gratuitement sur smartphones et tablettes - voir ci-dessous) assure votre guidage et vous informe sur les services (hébergement, restauration, visites...).
Vous y trouverez des informations complémentaires sur les sujets de découverte.
Des aménagements ont également été réalisés pour la sécurité et pour le confort de l’usager : haltes aménagées, toilettes sèches, création de cheminements piétons en bordure de routes, signalisation, entretien du sentier...

Le GR® mode d’emploi

Le plus grand soin est apporté à l’entretien du chemin et à l’accueil dans nos villages pour vous rendre la marche agréable.
Néanmoins, vous marchez sous votre responsabilité.
Emportez avec vous vos déchets. De nombreuses poubelles et des toilettes ont été installées sur l’itinéraire.
La meilleure façon d’observer la nature, c’est de la respecter (pas de bruit excessif, évitez les groupes trop nombreux...).
Pas de cueillette, pas de dérangement de la faune et des troupeaux. Respectez les clôtures et les propriétés privées.
Même à pied, conformez-vous au code de la route. Attention, par temps de brouillard, certains itinéraires peuvent s’avérer dangereux.
Retardez votre départ ou marchez sur le bord d’une route.
Le chemin est une ouverture sur la nature, sur la vie des habitants, sur les traditions et l’histoire des cités traversées :
les Aveyronnais vous invitent à partager leur convivialité, soyez curieux et n’hésitez pas à échanger avec ceux que vous croisez !

Renseignements :

Tél. 05 65 44 10 63
Web : www.tourisme-espalion.fr

Comité Départemental du Tourisme de l’Aveyron : www.tourisme-aveyron.com

B

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Le foirail

[lo fièiral]

Dès le début du XVe siècle*, on trouve trace d’un foirail (le champ de foire), où s’échangent les céréales du causse, le bétail de l’Aubrac et le vin de la vallée du Lot. Vers 1550, il s’y tient cinq foires par an qui attirent les marchands de France, d’Espagne et de Béarn.
* Registre des « estimas » espalionnaises de 1403.

Jusqu’à la moitié du XXe siècle, les foires conservent une importance économique et sociale essentielle. On y vient de tous les villages environnants, en carriole, ou en poussant le bétail à pied, puis dans les premières camionnettes. Acte commercial essentiel, c’est aussi une occasion de se rencontrer et - pour les hommes - de festoyer dans les cafés qui ne désemplissent pas. Les foires aux bestiaux se sont progressivement éteintes après la Seconde Guerre mondiale.
Elles sont remplacées par de grands marchés à vocation régionale ou européenne (Baraqueville, Laissac), qui concentrent l’activité dans de grandes halles modernes, adaptées aux nouvelles formes de négoce des bestiaux.

Il ne reste de cette tradition que des dates festives dans l’histoire de nos villes et de nos villages. Les commerces ambulants et les manèges y ont définitivement remplacé les blouses noires des maquignons.

Voir la brochure circuit ville foirail

C

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L'appareil-plongeur

Cette curieuse statue de scaphandrier, sur la rive droite du Lot, rend hommage à Benoît Rouquayrol, ingénieur des Mines, et Auguste Denayrouze, lieutenant de vaisseau.

En 1864, ces deux Espalionais présentent une invention révolutionnaire : « l’appareil-plongeur » doté d’un réservoir régulateur de pression qui sera « l’acte de naissance du scaphandre autonome moderne ».

L’idée de Rouquayrol était de doter l’industrie française d’un appareil permettant à l’homme de respirer, de se mouvoir et de travailler librement dans des milieux irrespirables, notamment au fond des mines. Denayrouze complètera l’invention en créant une combinaison rendue étanche par une couche de caoutchouc liquide.

Le 13 mars 1865, l’appareil-plongeur Rouquayrol-Denayrouze était utilisé pour la première fois dans la marine nationale pour le nettoyage de la carène du cuirassé « Le Taureau ». En 1867, l’exposition universelle de Paris lui décernait sa grande médaille d’or...

Anecdote...

Au XIXe siècle, les fêtes espalionnaises étaient l'occasion de démonstrations des cabussaires qui s'adonnaient à la pêche en apnée dans le Lot.

Un musée à visiter

Le Musée du scaphandre retrace cette aventure extraordinaire du grand siècle des inventions. Il présente l’un des très rares exemplaires connus, classé au titre des Monuments historiques en 2006.

Renseignements auprès de l’Office de Tourisme d’Espalion : 05.65.44.10.63
www.museeduscaphandre.com

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Le château de Calmont d'Olt

Le Château Fort de Calmont d’Olt est un jalon important du Rouergue médiéval. Il témoigne parfaitement de l’adaptation architecturale des châteaux aux progrès technologiques et à l’évolution des techniques de siège. Juché sur un piton basaltique, cette sentinelle domine la ville d’Espalion, la vallée du Lot, l’Aubrac et les causses.

Dès le IXe siècle, on trouve trace dans le cartulaire du Monastère de Conques, d’une occupation sur le site du château, c’est ainsi une des plus anciennes Baronnies du Rouergue, la famille des Calmont d’Olt, qui s’éteint en 1298 avec Raymond de Calmont d’Olt, Évêque de Rodez, maître d’oeuvre de la cathédrale de Rodez.

L’édification du château fort actuel commença au XIe siècle et évolua jusqu’au XVIIe siècle avec, pendant la « Guerre de Cent Ans », la création d’une remarquable enceinte basse, dotée de huit tours et trente-deux archères canonnières. Passée cette date, il ne sera presque plus modifié et conservera cet aspect de forteresse médiévale que nous lui connaissons aujourd’hui. Au XVIIe siècle, abandonné par ses propriétaires, qui lui préfèrent les demeures plus confortables de la vallée du Lot, il se ruinera.

Un château toujours vivant

Classés Monuments historiques en 1992, les vestiges du château de Calmont ont fait l’objet d’importantes actions de conservation et de valorisation. Aujourd’hui, on peut y découvrir l’archéologie du site, mais aussi des animations qui font revivre la culture médiévale, le fonctionnement des machines de guerre, le maniement des armes...

Contact : 05.65.51.69.92 / www.chateaucalmont.org

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Le Vieux Palais

Le Vieux Palais (de sa fonction de palais de justice au XIXe siècle) est un édifice Renaissance bâti en 1572 par Bernardin de la Valette, chargé par les consuls de la défense d'Espalion durant les guerres de religion.
Dressée sur un éperon rocheux face au Lot, sa façade nord, reproduite ci-dessous, se compose de 3 étages percés de fenêtres à meneaux ou à traverses.
Le Palais associe la robustesse de sa tour nord à la finesse de sa tourelle d'angle.
Celle-ci, bâtie en pierre de taille en encorbellement sous un toit en poivrière, s'orne d'un cul-de-lampe sculpté, où se dessine une frise en onde.

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Les quilles de huit

La statue du « Joueur de quilles », oeuvre de Michel Besson, célèbre les 100 ans de la codification des quilles de huit (1912) - un sport typiquement aveyronnais - dans son berceau espalionnais. Ce jeu, qui était très présent dans de nombreux villages jusqu’à la fin du XIXe siècle, se porte encore fort bien en Aveyron et sur quelques points limitrophes, où il fait l’objet d’un championnat « de France » et s’associe à de nombreuses festivités.

Sur une aire de jeu en terre battue, huit quilles en bois sont disposées sur des points précis. Chaque joueur dispose d’une quille joueuse [quilhon / “quiliou ” ou tampe / “tampe”] et d’une grosse boule en bois dur de 4 à 6 kg.
La partie se déroule en neuf coups, à petite, moyenne et longue distance (de 1 à 20 mètres).
Le joueur doit abattre le nombre maximum de quilles, tout d’abord avec son quiliou frappé par la boule, puis avec la boule elle-même. Chaque quille abattue vaut un point, « une quille », pour un total maximum de 80. Les équipes (composées de deux ou de quatre joueurs) ne s’affrontent pas, chacune joue sa partie et c’est à la fin de la manche que l’équipe au meilleur score l’emporte. Un bon score individuel commence à 50 quilles et peut flirter avec les 70 (record 68 quilles). Un tir à zéro est une « buffle ».

Le jeu, codifié en 1912 à Espalion, a célébré son centenaire en 2012. Une exposition lui est consacrée au Musée des Arts et Traditions populaires.

G

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Les calquières

Sur la rive droite du Lot, entre les deux ponts et jusqu’à la chaussée d’un moulin aujourd’hui disparu, s’alignent avec leurs balcons de bois en encorbellement et leurs toits pointus, les anciennes tanneries ou « calquières ». A leur base, de larges pierres plates formant saillie sont appelées « gandouliers », elles étaient destinées au lavage des peaux pour la préparation des cuirs. Leur disposition en escalier permettait l’immersion des peaux quel que soit le niveau de l’eau. Durant des siècles et jusqu’à la Première Guerre mondiale, les calquières ont abrité l’industrie la plus prospère d’Espalion.

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H

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Le pont vieux

Le Pont-Vieux est le monument le plus ancien de la ville. Un pont est mentionné dans un acte de donation des seigneurs de Calmont en 1060. L’édi' ce actuel bâti en « dos d’âne  », à quatre arches sur des piles avec avant et arrrière-becs triangulaires, en bel appareil de grès rose, date très probablement de la ' n du XIIIe siècle. Les arches présentent en bordure un triple rouleau (trois arcades superposées) ; le rouleau supérieur, en quart de rond, légèrement saillant a permis d’élargir son tablier au XVIIIe siècle. Ce pont a été longtemps doté de trois tours et de boutiques disposées en encorbellement de chaque côté. Durant les guerres de religion un pont-levis se substitua à la dernière arche, rive droite. Au début du XVIIIe siècle, les tours et les boutiques furent abattues et le pont-levis remplacé par une arche en plein-cintre, contrastant avec les trois autres dessinant un arc légèrement brisé. Il a été classé monument historique en 1888.

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La place du Griffoul

La Place du Griffoul (fontaine en occitan), entre la rue droite et le Pont Vieux, était la place principale de la ville. L’eau de la Fontaine provenait d’une source captée au pied de la butte de Calmont. Sur cette place bordée de maisons à arcades se tenait le marché. Une halle avec une pierre servant à mesurer le grain en occupait son centre. Elle a été profondément modifiée avec la construction du Pont-Neuf et la destruction des maisons des bords du Lot laissant place à l’actuel Quai Henri Affre.

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Le Vieux Palais

L’édifice de style Renaissance appelé communément le Vieux Palais (car il fut palais de justice au XIXe siècle) a été bâti en 1572 par les soins de « noble Bernardin de la Valette » chargé par les consuls de la défense d’Espalion durant les guerres de religion. Dressé sur un éperon rocheux, face au Lot, il combine très bien la robustesse de sa tour du Nord et la finesse de la tourelle d’angle donnant sur le Foirail. Celle-ci, bâtie en pierres de taille, en encorbellement, sous un toit en poivrière, s’orne d’un cul-de-lampe richement sculpté où se dessine une frise « en onde » du plus bel effet. Au niveau supérieur, elle est flanquée d’une petite loggia. Des fenêtres à meneaux ou à traverses animent la façade sur les trois niveaux que soulignent des cordons saillants. Mise à la disposition de l’Association pour la renaissance du Vieux Palais, cette pittoresque demeure a été aménagée en résidence d’artistes.

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Le Vieux Palais (de sa fonction de palais de justice au XIXe siècle) est un édifice Renaissance bâti en 1572 par Bernardin de la Valette, chargé par les consuls de la défense d'Espalion durant les guerres de religion.
Dressée sur un éperon rocheux face au Lot, sa façade nord, reproduite ci-dessous, se compose de 3 étages percés de fenêtres à meneaux ou à traverses.
Le Palais associe la robustesse de sa tour nord à la finesse de sa tourelle d'angle.
Celle-ci, bâtie en pierre de taille en encorbellement sous un toit en poivrière, s'orne d'un cul-de-lampe sculpté, où se dessine une frise en onde.

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La chapelle des Ursulines

La chapelle des Ursulines appartenait à un vaste ensemble, le couvent des Ursulines, situé au-delà du faubourg-clos de la ville, sur la rive droite, à l’emplacement de l’actuel hôtel des postes. Sa construction débutée en 1656 ne fut achevée qu’en 1674. Lors de sa démolition en 1968, seules les pierres du grand portail ont été conservées. Elles ont été remontées en 2001, sur la rive gauche, à l’entrée du foirail, rue Saint-Joseph. Les quatre colonnes à chapiteaux corinthiens encadraient les niches des statues de Sainte Ursule et Saint Augustin «  disparues  » au XXe siècle. Au-dessus du linteau figure le blason sculpté des seigneurs de Calmont fondateurs du couvent. Le fronton brisé encadrait une statue de la Vierge. La destruction de cette chapelle est d’autant plus regrettable qu’elle constituait un des rares témoignages du style classique en Rouergue au XVIIIe  siècle.

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L

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Le foirail

Cet ancien champ de foire est devenu un agréable lieu de promenade à la belle saison, à l’ombre des platanes centenaires longeant le Lot. C’est aussi un parc de loisirs où voisinent la base de canoë Kayak, le terrain de camping, la piscine, un mini golf, les courts de tennis, une aire de jeux pour les enfants et divers terrains de sports. Un vaste espace a été aménagé pour le « jeu de quilles de 8 » symbolisé par la statue originale d’un joueur, érigée en 1992. Depuis la rive, se reflétant dans les eaux profondes du Lot, le Vieux Palais, une file de maisons séculaires et le Pont Vieux composent un admirable tableau. Sur la rive droite, une statue d’un scaphandrier, en hommage aux inventeurs espalionnais du scaphandre autonome a été érigée en bordure du Lot.

(*) Le buste de Joseph Vaylet, majoral du Félibrige, fondateur du Musée des Arts et Traditions populaires, a été érigé dans le jardin à proximité du square Albert Girbal, écrivain occitan, et du Vieux Palais

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M

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La chapelle des pénitents blancs

Bâtie en 1700, désaffectée, puis remise en état à partir de 2001, la Chapelle des Pénitents blancs, dont la confrérie a vu le jour en 1668, se distingue en façade par une porte encadrée d’un parement à « refends » et couronnée d’un fronton cintré. Un oculus et deux fenêtres en plein cintre entourent une niche abritant une vierge. A l’intérieur, un retable du XVIIIe siècle, en bois peint et doré présente au centre la Circoncision de Jésus, à droite la Nativité, et à gauche l’Adoration des Mages. Les colonnes torses et les pilastres couronnés de pots à fleurs s'inspirent du décor baroque. Parmi diverses pièces restaurées sous l’impulsion de l’association des Amis de la Chapelle citons : sur une croix de procession un très rare Christ du XVIIe  siècle en carton-pâte ; un Christ gisant au tombeau du XVIIIe siècle, en bois peint… Au sol, des dalles funéraires portent gravés, des noms, des initiales, un cœur surmonté d’une croix et le dessin d’un objet évoquant un outil de tanneur.

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La Maison d’Assézat

Sur la place du Puits : ancienne maison commune édifiée durant le XVIe siècle. Elle fut la maison natale de Pierre Assézat, marchand enrichi par le commerce du pastel (teinture végétale) qui fit construire à Toulouse, dans le style renaissance, le somptueux «  Hôtel d’Assézat  », siège de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres.

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L'ancienne Église St-Jean-Baptiste

Sur la place du marché

Cette ancienne église paroissiale dont la construction débuta à la fin du XVe siècle fut dotée en 1508 d’un beau portail de style gothique flamboyant aujourd’hui mutilé et très érodé. Il est dû à un grand artiste, Antoine Salvanh, maître d’œuvre à partir de 1512 du clocher de la cathédrale de Rodez. Le beffroi quadrangulaire abritait l’horloge de la ville.

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Côté boulevard

Désaffectée à la suite de la construction d’une nouvelle église, elle devint Hôtel de Ville de 1897 à 1948. Sur son chevet tronqué fut greffée une façade néogothique flanquée de deux tourelles encadrant une loggia surmontée des armes de la ville. Un monumental escalier à deux volées aboutit au premier étage abritant depuis 1975 une partie du « Musée des Arts et Traditions Populaires, Joseph Vaylet ». Le rez-de-chaussée est occupé par le « Musée du Scaphandre ». On observera son beau clocher hexagonal et sa flèche récemment restaurés.

P

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Le musée du scaphandre

Ce musée a été créé par Lucien Cabrolié autour des inventions des Espalionnais Benoît Rouquayrol et Auguste Denayrouze qui, en 1864, inventèrent le premier scaphandre autonome moderne de l’histoire de la plongée. Jules Vernes s'est inspiré de leur appareil pour équiper le Capitaine Némo, dans son roman « 20 000 lieues sous les mers ». Les premiers essais furent effectués dans le Lot. De nombreuses pièces rares, voire uniques, attirent des spécialistes du monde entier. Une statue de scaphandrier, en hommage aux géniaux inventeurs, a été érigée en l'an 2000 sur la rive droite du Lot.

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Le Musée du Rouergue

Situé dans les anciennes prisons de la ville, il accueille diverses collections d’Arts et Traditions populaires du Rouergue. Cette maison d'arrêt construite en 1838 fut un des premiers bâtiments cellulaires de France. Sa conception représentait un progrès considérable en ce qui concerne l'hygiène, la sécurité et la moralité. Les hommes se trouvaient dans l'aile droite, les femmes dans l’aile gauche, le pavillon central servant de chapelle. Elle fut fermée en 1933, date de la centralisation des bâtiments carcéraux (les cellules du premier étage sont réservées au fonds de la bibliothèque
du Musée J.  VAYLET, riche de plus de 6000 titres portant essentiellement sur les traditions, l’histoire et la langue d’Oc : son accès est uniquement réservé aux chercheurs…).

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R

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La Tour Michou

Dernier vestige des six tours de l’enceinte fortifiée de la ville d’Espalion, construite aux XIVe et XVe siècles. Elle protégea la population lors de la Guerre de Cent Ans et plus tardivement lors des Guerres de Religion.

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S

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L'église paroissiale

Bâtie à la fin du XIXe siècle, en grès rose dans le style néo-gothique. Ses deux tours jumelles, hautes de 45 m ont voulu - dit-on - rappeler le célèbre clocher de la cathédrale de Rodez ! Elles sont couronnées des statues de la Vierge et de Saint-Joseph hautes de 3 m. La façade à trois portes s’orne des statues du Bon pasteur, de Saint-Jean-Baptiste, et de Saint-Hilarian « patron de la cité ». A l’intérieur, fixé sur un mur de l’absidiole Sud, un groupe en bronze, sculpté en haut-relief par l’artiste aveyronnais Denys Puech évoque le martyre de Saint-Hilarian. Dans les bras du transept un tableau représente Saint-Joseph protégeant la cité au pied du Château de Calmont. Cet ex-voto fut peint en 1658 à la suite d’une terrible épidémie de peste. A l’opposé, dans le bras Nord une belle toile peinte représentant « la Cène » a été récemment restaurée. Le maître-autel et son retable monumental sont en marbre du Poitou, ainsi que la chaire.

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T

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Pont vieux et Calquières

[lo Pònt vièlh]

« Tout au long du Moyen-Age, Saint-Jacques-de-Compostelle fut la plus importante de toutes les destinations pour d'innombrables pèlerins venant de toute l'Europe. Pour atteindre l'Espagne, les pèlerins devaient traverser la France, et les monuments historiques notables qui constituent la présente inscription sur la Liste du patrimoine mondial étaient des jalons sur les routes qu'ils empruntaient. »
Lettre de notification de l'UNESCO adressée au gouvernement français le 29 décembre 1998.

Un pont existait déjà à Espalion au Xe siècle. Mais la première mention écrite date de 1060.
Cette année-là, le baron de Calmont donne à l'abbaye de Conques une part du péage perçu sur le passage du sel, porté de la Méditerranée vers l'Aubrac et les monts du Cantal (fromageries). Il y aura d'ailleurs à Espalion, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, le plus important entrepôt de sel du Rouergue. Le pont est à l'origine de la ville, bâtie autour de son chemin d'accès, la rue droite [la carrièira drecha].
Le seigneur en tirait des avantages financiers (droits de péage et droits sur les foires et marchés de la ville).
Le pont paraît remonter au XIIIe siècle, comme, en aval, les deux ponts d'Entraygues-sur-Truyère.
Plusieurs fois remanié, l'ouvrage gothique était initialement armé de trois tours qui abritaient un poste de garde, comme le pont Valentré de Cahors.
Au XVIe siècle, durant les guerres de religion, l'installation d'un pont-levis, se substituant à la dernière arche rive droite, compléta ce système défensif qui fut détruit au début du XVIIIe siècle, les tours abattues et le pont-levis remplacé par une arche en plein cintre.
Il comportait également des maisons (des boutiques ?), disposées en encorbellement de chaque côté. Elles furent démolies en 1699, après leur rachat par la ville.

Architecture

Le pont, construit en grès rouge, date probablement du XIIIe siècle. Il présente un profil en « dos-d'âne » nettement marqué et comporte quatre arches présentant en bordure un triple rouleau (trois arcades superposées) : le rouleau supérieur en quart de rond, légèrement saillant a permis d'élargir son tablier au XVIIIe siècle. Les voûtes forment des ogives très aplaties ; celle de la rive gauche est en plein cintre.

Le Pont-Vieux est le monument le plus ancien de la ville. Un pont est mentionné dans un acte de donation des seigneurs de Calmont en 1060. L’édi' ce actuel bâti en « dos d’âne  », à quatre arches sur des piles avec avant et arrrière-becs triangulaires, en bel appareil de grès rose, date très probablement de la ' n du XIIIe siècle. Les arches présentent en bordure un triple rouleau (trois arcades superposées) ; le rouleau supérieur, en quart de rond, légèrement saillant a permis d’élargir son tablier au XVIIIe siècle. Ce pont a été longtemps doté de trois tours et de boutiques disposées en encorbellement de chaque côté. Durant les guerres de religion un pont-levis se substitua à la dernière arche, rive droite. Au début du XVIIIe siècle, les tours et les boutiques furent abattues et le pont-levis remplacé par une arche en plein-cintre, contrastant avec les trois autres dessinant un arc légèrement brisé. Il a été classé monument historique en 1888.

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LE PONT VIEUX

L'édifice, datant très probablement de la fin du XIIIe siècle,
est bâti en bel appareil de grès rose. Il comporte quatre arches à trois arcades
superposées et un profil en dos d'âne caractéristique. Plusieurs fois remanié,
l'ouvrage sur lequel les seigneurs de Calmont percevaient les droits de péage
était armé de trois tours qui abritaient un poste de garde, comme le pont Valentré de Cahors.
Au XVIe siècle, l'installation d'un pont-levis (rive droite) compléta ce système défensif.
Détruit au début du XVIIIe siècle, il comportait également des maisonnettes,
démolies vers 1700, après leur rachat par la ville.

LES CALQUIERES

C'est le nom donné aux anciennes tanneries
qui s'alignent sur la rive droite du Lot. Elles sont caractéristiques
avec leurs balcons en bois en encorbellement et leurs toits pentus.
Juste au-dessus du cours du Lot de larges pierres plates,
formant saillie (les gandouliers), servaient au lavage des peaux.
Leur disposition, en escalier, permettait l'immersion quel que soit le niveau d'eau
régulé par une chaussée. Cette industrie prospère,
bâtie sur les échanges entre Espalion
et les plateaux voisins, s'est maintenue
jusqu'à la Première Guerre Mondiale.

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U

Espalion

Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Aveyron

[pel camin romiu roergàs]

Les 17 kilomètres de Saint-Côme-d'Olt à Estaing sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial au titre du Bien culturel « Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ». De même que la partie de l'itinéraire entre Nasbinals et Saint-Chély-d'Aubrac (17 km), le chemin entre Saint-Côme-d'Olt et Estaing est un des jalons exemplaires de ce que pouvait être, autrefois, l'itinéraire suivi par des pèlerins.

Cinq autres portions de l'itinéraire du Puy-en-Velay, la via podiensis, dans le Lot, le Gers et les Pyrénées Atlantiques, illustrent la route suivie par les pèlerins durant le Moyen Âge. 71 ponts, édifices religieux ou hospitaliers, situés dans 13 régions, sont également inscrits depuis 1998 sur la Liste du patrimoine mondial au même titre.

Ils sont des jalons sur les routes empruntées par les jacquets.
Ils témoignent des aspects spirituels et matériels du pèlerinage durant le Moyen Âge. Ces routes sont de nos jours ouvertes comme des sentiers de randonnée. Depuis les années 1990, ces itinéraires sont parcourus par un grand nombre de cheminants aux motivations culturelles ou spirituelles.

L’UNESCO, le patrimoine mondial

« Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées
les défenses de la paix ».
Ellen WILKINSON, ministre de Grande Bretagne lors de la séance inaugurale de l'UNESCO.

En 1945, le monde se réveillait du cauchemar de la guerre.
Le 16 novembre, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) était créée par le concert des nations.
Son objectif : construire la paix dans l'esprit des hommes à travers l'éducation, la science, la culture et la communication, le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion.

L'action de l'UNESCO en faveur du patrimoine mondial sert cette cause. L'inscription sur la Liste du patrimoine mondial consiste
à identifier, protéger et préserver, à travers le monde, le patrimoine culturel et naturel considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle pour l'humanité. Sa perte serait irremplaçable.

On compte actuellement près de 1 000 « Biens », dans 160 pays, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, dont 38 situés en France.

Saint-Côme-d’Olt / Espalion / Estaing

Cette partie de la vallée du Lot revêt un intérêt paysager remarquable, malgré l'urbanisation importante d'Espalion.
Rive droite, les versants bien exposés sont essentiellement calcaires. Ils ont permis l'implantation de la vigne, élément majeur du rituel eucharistique, dans une zone très avancée dans le Massif central.
Rive gauche, les pentes, où s'arrête l'ancien plateau céréalier du causse Comtal, sont marquées par de nombreuses formations volcaniques.

La plus importante, celle de Roquelaure*, est une coulée basaltique qui s'allonge en crête sur plus de deux kilomètres. L'alternance géologique est spectaculaire, avec la présence de galets et d'alluvions, de rougiers, de Causses et de zones schisteuses [segalars], créant une grande diversité de végétation et de pratiques agricoles qui interfèrent sur l'habitat traditionnel.

Cette voie a été empruntée par les voyageurs et les pèlerins qui ont bénéficié d'un axe de communication facile sur cette partie de leur périple. Les édifices romans qui le jalonnent (église de Perse, église de Saint-Pierre-de-Bessuéjouls) et les ponts [pònts romius] sur le Lot à Espalion et à Estaing, en témoignent.

* Cette coulée de lave, aujourd'hui en inversion de relief, montre à sa périphérie de spectaculaires éboulis nommés à tort « coulée de lave » sur les panneaux d'information touristique. Le nom local est clapas de Thubiès.

V

L'accueil des pèlerins par les hébergeurs

W

Espalion

La ville